nucléaire, voitures thermiques, pesticides… Quelles sont les mesures des principaux acteurs en matière d’environnement ?
Avant les élections législatives, franceinfo fait le point sur les principales mesures avancées dans cette campagne. En matière d’environnement, le Rassemblement national, la majorité présidentielle et le syndicat de gauche affichent chacun leurs priorités.
Publié
Temps de lecture : 2 minutes
En attendant le premier tour des élections législatives, franceinfo détaille les programmes des principaux partis en lice et se concentre sur la question environnementale jeudi 30 juin.
L’environnement pourrait-il être le grand oublié de cette campagne ? Il n’est pas facile d’établir les positions de chacun. Il faut souvent se contenter de quelques phrases dans des interviews ou de petits paragraphes dans une profession de foi. Seul le Nouveau Front Populaire insiste sur ses mesures environnementales et promet une loi « énergie climatique ». Objectif : neutralité carbone en 2050 avec l’accélération des énergies renouvelables ou la couverture complète des travaux d’isolation pour les ménages modestes.
Sur le nucléaire en revanche, pas un mot. Le sujet se divise vers la gauche. Apparente clarification jeudi matin par Éric Coquerel, député insoumis : le Nouveau Front populaire ne remettra en cause la politique nucléaire française qu’à la prochaine élection présidentielle. Dans les autres groupes, la question est réglée : de nouveaux centres sont nécessaires selon Les Républicains, le Rassemblement national et le camp d’Emmanuel Macron.
Le chef de l’Etat parle peu d’environnement. Aucune annonce majeure – si ce n’est maintenir le cap lors de sa conférence de presse de janvier –, et rien depuis l’annonce de la dissolution. Le Premier ministre a évoqué le sujet jeudi matin. La transition écologique est un « un défi existentiel », a déclaré Gabriel Attal. Le chef du gouvernement vise une réduction de 20 % des émissions françaises d’ici 2027. Il promet également de rénover 300 000 logements d’ici trois ans grâce à une taxe sur les rachats d’actions. Elle s’engage également à doubler le nombre de véhicules électriques en leasing social pour atteindre 100 000 locations par an.
Les voitures, en fait, sont devenues un symbole à droite de l’échiquier politique. Les Républicains sont contre l’interdiction de la vente de voitures thermiques neuves à partir de 2035, comme décidé par les 27.
Même position du Rassemblement national, par ailleurs opposé à toute contrainte face au changement climatique. Les dirigeants du RN dénoncent régulièrement un « écologie punitive », allant des zones à faibles émissions aux normes environnementales. Le Nouveau Front Populaire s’attaque à deux autres symboles. Il promet un moratoire sur les mégabassins et sur les nouveaux projets autoroutiers, dont l’A69 entre Toulouse et Castres.
Pour stopper l’effondrement de la biodiversité, l’union de la gauche s’engage à défendre les zones naturelles et humides, à doubler la protection des espaces maritimes protégés, et à interdire les néonicotinoïdes, ces pesticides surnommés « tueurs d’abeilles ». Dans le camp présidentiel, notons le soutien du gouvernement à la loi européenne sur « restauration de la nature » restaurer 20% des espaces terrestres et maritimes d’ici 2030. Du côté des Républicains, cette courte phrase dans leur profession de foi : « Nous ferons confiance à ceux qui sont sur le terrain pour préserver la biodiversité ». Quant au Rassemblement national, cette question n’est pas abordée par Jordan Bardella dans son récent entretien avec Parisien où il détaille ses priorités.