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Nucléaire : « Pour exploiter le parc existant, il manque 5.000 emplois »

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A l’heure où le nucléaire est au cœur de notre stratégie énergétique, pourquoi faire réaliser une étude sur l’état du parc nucléaire ?

L’étude a été commandée au moment de la fissuration par corrosion sous contrainte. Nous avons voulu confronter notre analyse de terrain aux hypothèses de la direction, qui voyait dans ce problème technique la principale explication de la baisse historique de notre production. Maintenant, pour nous, c’était l’arbre qui cachait la forêt. Les causes sont beaucoup plus profondes.

Les trois quarts d’entre eux trouvent leurs racines dans le cœur de l’organisation d’EDF : la déliquescence des savoir-faire, la gestion chaotique des effectifs et la gestion excessive des méthodes. Face à ces difficultés, tenir les objectifs de RTE (Réseau de transport d’électricité – NDLR), qui sont aussi ceux du nouveau PDG, à savoir 350 à 400 térawattheures contre 280, nous paraît irréaliste compte tenu de l’état de nos machines, associé à normes de sécurité plus complexes. L’échéance de 2035 est trop courte. Il y a une forme de déni de réalité de la part de notre direction.

La donne politique a changé, entre la commande de six nouveaux réacteurs et la nationalisation de l’entreprise. Cela ne risque-t-il pas de changer de paradigme ?

Une politique énergétique simplifiée et claire est un élément « externe » qui va dans le bon sens, et qui ne manquera pas d’aider. Mais, j’insiste, ce n’est qu’une petite partie du problème. Ce qu’il faut, c’est une prise de conscience des dirigeants d’EDF. Les décisions prises à ce jour ne sont pas à la hauteur et portent principalement sur le futur parc et non sur celui existant.

Que suggérez-vous?

Il faudrait un grand carénage social avec des effectifs renforcés, indépendamment des 100 000 emplois nécessaires à la construction du nouveau parc, ce qui demandera beaucoup de travail à la filière. C’est aussi un chiffre qui est probablement sous-estimé. Pour faire fonctionner la flotte existante, il manque 5 000 emplois, principalement dans la maintenance, dans des postes d’exécution.

Pour avoir des agents compétents et rapidement opérationnels, nous réclamons la réintroduction des écoles de métiers EDF, qui permettaient de former, en deux ou trois ans, des personnes moins qualifiées directement sur nos machines. Ce serait un gain de temps quand on sait qu’il faut trois à cinq ans d’expérience après l’obtention du diplôme pour se débrouiller tout seul. Pour monter en compétences, le travail est titanesque.

Le statut des électriciens a été attaqué lors de la précédente réforme des retraites, n’est-ce pas aussi un frein au recrutement ?

Inévitablement. Notre statut, comme notre convention collective, nous a donné la possibilité d’avoir des conditions d’attractivité intéressantes. Les agents ont fait toute leur carrière dans l’entreprise, ce qui a permis de conserver ces compétences rares. Avec la réforme des retraites, et l’attaque contre notre régime spécial, les agents n’hésiteront pas à se vendre ailleurs, y compris à l’étranger. Ce qui aujourd’hui « profite » à l’État pourrait se retourner contre la collectivité.

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Cammile Bussière

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