Noyade d’un enfant de 11 ans à Binic-Étables-sur-Mer : les sauveteurs interrogés par la gendarmerie

Le drame s’est déroulé sur la plage de la Banche, à Binic-Étables-sur-Mer, dans les Côtes-d’Armor. Une fillette de onze ans s’est noyée dans la piscine d’eau de mer de la commune, mercredi 14 août, en fin d’après-midi. Elle et sa famille étaient alors en vacances dans les Côtes-d’Armor. Ces derniers jours, la Bretagne, où l’été semble enfin arrivé, est en proie à une série d’accidents similaires.

Huit morts par noyade en une semaine

Ce même mercredi, un quinquagénaire s’est noyé près de la plage de Lestrevet, à Plomodiern (29). Un autre homme est décédé au large de Pors Hir, à Plougrescant (22). Dimanche 11 août, un homme de 59 ans a été retrouvé mort aux Glénan (29). Un autre homme de 77 ans s’est noyé à Tibidy, à L’Hôpital-Camfrout (29). Une septuagénaire a également perdu la vie après s’être baignée à Saint-Philibert (56).

Vendredi 9 août, un octogénaire est décédé sur la plage de Pen Guen à Saint-Cast-le-Guildo (22), et un homme de 71 ans a été retrouvé mort dans le port de Perros-Guirec (22). Ces huit événements récents risquent d’inverser la tendance d’un été moins meurtrier sur nos côtes, que Santé publique France avait constaté pour juillet 2024 et qui est probablement dû, en grande partie, aux intempéries.

Une enquête de gendarmerie est en cours

Concernant la noyade survenue à Binic, une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances du décès de l’enfant. Elle a été confiée aux gendarmes de la brigade communautaire (CoB) de Binic-Étables-sur-Mer, indique le parquet de Saint-Brieuc. Ce jeudi 15 août, les premières personnes intervenues pour tenter de sauver la victime ont été entendues par les enquêteurs.

Le parquet a également annoncé jeudi que « la possibilité d’une noyade accidentelle est fortement privilégiée, aucun élément ne permettant à ce stade de suggérer une autre cause ». La victime aurait ressenti un malaise et perdu connaissance dans l’eau, dans une partie peu profonde du bassin. Les secours ont tenté de la réanimer pendant plus d’une heure avant que son décès ne soit constaté sur place.

« Pas de manque de surveillance »

L’association Kreiz Breizh Sauvetage et Secours était chargée de la surveillance de la piscine. Quatre sauveteurs étaient présents mercredi. « Trois étaient sur le bord de mer, dont un au poste de secours chargé de coordonner les secours, un au ratissage général de la plage, un autre sauveteur fixé sur la mer et un quatrième surveillant la piscine d’eau de mer », rapporte William Cake, responsable technique des sauveteurs.

L’association a établi un rapport d’incident et a fait le point sur les opérations de secours mises en place. Selon le responsable, « aucun manque de surveillance » n’a été constaté. « Ce sont des circonstances regrettables. L’eau était très trouble en raison de la présence d’algues et il y avait une foule très importante », regrette William Cake. Les services de secours ont été très réactifs et tout a été mis en place très rapidement dès que la disparition de la petite fille a été signalée. »