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Novak Djokovic s’impose en 5 sets face à Francisco Cerundolo en 8es à Roland-Garros

C’était un lundi après-midi qui a failli coûter cher au numéro 1 mondial serbe. Sur une corde raide, mené deux sets à un et 4-2 dans le quatrième set, le visage fatigué et le genou droit flétri, Novak Djokovic était à quelques points de sortir prématurément de la porte à Roland-Garros, avant de se relever, magistral. et grandiose, pour un deuxième succès en cinq sets d’affilée dans ce tournoi (6-1, 5-7, 3-6, 7-5, 6-3), le 11e lors de ses 12 derniers matches disputés au meilleur des stades. cinq sets (seule défaite sur cette période, en finale de Wimbledon 2023 contre Carlos Alcaraz).

Et « Djoko » a amplement mérité la standing ovation que lui a spontanément réservée Philippe-Chatrier à l’issue d’un match surréaliste, sans vraiment savoir comment ce diable de n°1 mondial avait fait. « Encore une fois, merci beaucoup. Comme le dernier match, cette victoire est votre victoire. J’étais peut-être à trois ou quatre points de perdre ce match aujourd’hui. Je félicite Francisco, qui mérite ces applaudissements. Après, comment ai-je trouvé les moyens de gagner ? Je ne sais pas. La seule chose, c’était toi »» a-t-il déclaré sur le terrain en s’adressant au public.

A l’arrivée, le Serbe est toujours là, debout. En quarts de finale à Roland-Garros sans la moindre fausse note depuis 2010. Il efface même Roger Federer des livres en détenant désormais seul le plus grand nombre de victoires en Grand Chelem (370) et en quarts de finale en Majeurs (59). Après la bataille du jour, où son genou grinçait, où il semblait s’effondrer pour le compte, où il tombait de tout son long sur un appui tordu dans le set final, où il nageait le crawl en grand écart allongé sur l’ocre après un coup droit volée au bout de la raquette, ça doit le faire un peu sourire. Mais c’est surtout le signe qu’à 37 ans, ce type avide de belle histoire, en veut toujours plus.

Gêné au genou droit, le Serbe a semblé faire durer sa douleur pendant près de trois sets

Après l’épique combat nocturne de 4h29 contre Lorenzo Musetti dimanche et terminé à 3h06 du matin, le Serbe a récidivé moins de 48 heures plus tard : 4h39 cette fois, pour un succès dans le rough, dans le dur , avec un genou droit « patché » à son entrée sur le terrain, et qui a commencé à le chatouiller sérieusement dès le début du deuxième set, après un premier set pourtant totalement maîtrisé, grâce notamment à son coup droit croisé long et droit. bombardé, ce qui a annihilé les charges sud-américaines.

Mais ensuite, le Serbe a semblé faire traîner ses ennuis pendant près de trois sets. Manipulé à 1-2 dans le deuxième set, puis massé rapidement sur les deux rotations suivantes, il a souvent terminé les échanges par une cascade de petits appuis soignés, comme pour ménager son genou. Il a ensuite choisi ses courses, s’est dispensé de remplacements au centre du terrain, apparaissant clairement en difficulté… Avant de renaître et de chasser le mal à la fin du quatrième set, comme par magie, alors qu’il entrait dans le tunnel noir. , cassé et mené 4-2 ! Pour finir en aigle royal, en nageur sur 100 m, trouvant de l’impact dans le mouvement, de la longueur dans l’échange et des lignes embrassées à tout prix !

Un n°1 mondial pas comme les autres

Djokovic dans toute sa splendeur finalement, qui n’épargne ni sa douleur ni ses effets de style, qui souffre ouvertement puis qui gagne dans la colère, qui égalise à deux sets partout en levant les deux bras en l’air, comme s’il voyait à nouveau la lumière se lever. Ça peut agacer, ça peut séduire, ça enflamme certainement en tout cas. Totalement habité et bien souvent illisible, Djokovic est avant tout un combattant phénoménal et tout cela participe à la grandeur de ce n°1 mondial pas comme les autres.

Car il a fallu ce lundi maîtriser l’Argentin d’un coup droit comme un sabre, Francisco Cerundolo (45 coups droits gagnants). Un Sud-Américain, 27e mondial, pas comme les autres non plus, qui aime quand il frappe, relevé au sol mais demi-finaliste à Miami en 2022. Lancé dans une saison aux mille doutes, sans un seul trophée ni même une simple finale à grignoter depuis janvier, Djokovic s’est déchiré comme un diable, à l’image de ce jeu divin à 4-3 dans le dernier set, où le Serbe est revenu de 40-0, caressant un drop shot, puis décrochant un coup droit sur la ligne pour faire la pause. Le dernier, le final d’un cinquième set aux confins du sublime, où les points gagnants scintillaient comme des perles dans un délicieux début de soirée.

Reste désormais à savoir comment Novak Djokovic, qui affrontera le vainqueur du duel entre Taylor Fritz et Casper Ruud en quarts de finale, se remettra, physiquement et mentalement, de ces deux combats consécutifs sensationnels, presque irrationnels.

Cammile Bussière

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