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Nouvelles manifestations violentes au Royaume-Uni, plusieurs policiers blessés

Une nouvelle journée de manifestations a eu lieu samedi 3 août au Royaume-Uni, après l’attaque au couteau qui a causé la mort de 3 enfants à Southport. Des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre.

Les tensions ne s’apaisent pas. Au Royaume-Uni, une nouvelle journée de violences a frappé plusieurs villes du pays samedi 3 août, lors de manifestations anti-immigration et anti-musulmans, après la mort de trois enfants dans une attaque au couteau à Southport lundi 29 juillet. Le Premier ministre a dénoncé des violences qui n’ont « aucune excuse ».

La situation a dégénéré samedi en affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, avec des contre-manifestations organisées par endroits à l’appel de mouvements antiracistes. Plus de 90 personnes ont été arrêtées au total, selon la BBC.

A Liverpool notamment, des manifestants ont lancé des chaises, des briques et d’autres projectiles sur la police, selon un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP) présent sur place.

« Plusieurs policiers ont été blessés alors qu’ils étaient aux prises avec de graves troubles dans le centre-ville de Liverpool », a déclaré la police de Merseyside sur X.

Violents affrontements

Selon la BBC, des échauffourées ont éclaté à Manchester entre des manifestants et la police, qui tentait d’empêcher des affrontements avec des contre-manifestants.

Des policiers arrêtent un manifestant lors de violents affrontements lors de manifestations à Bristol, après la mort de 3 enfants à Southport, au Royaume-Uni, le 3 août 2024
Des policiers arrêtent un manifestant lors de violents affrontements lors de manifestations à Bristol, après la mort de 3 enfants à Southport, au Royaume-Uni, le 3 août 2024 © Justin TALLIS / AFP

A Hull, dans le nord-est du pays, des manifestants ont brisé les vitres d’un hôtel servant à héberger des demandeurs d’asile, selon les médias britanniques. Trois policiers ont été blessés, a annoncé la police de Humberside.

À Nottingham et à Belfast, la police a également dû intervenir entre des groupes anti-migrants et anti-musulmans et des contre-manifestants antiracistes.

« Pas d’excuses »

Le Premier ministre Keir Starmer a appelé ses principaux ministres pour discuter de la situation, réitérant qu’il ne pouvait y avoir « aucune excuse à la violence », selon un porte-parole de Downing Street.

Il a également réitéré son soutien à la police pour qu’elle prenne « toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des rues ».

« Certains des suspects et des responsables (de ces violences) ont déjà été arrêtés, inculpés et sont en détention, et ce n’est que le début (…) Les gens ont le droit de se sentir en sécurité », a déclaré la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper aux médias britanniques.

La mort de trois filles, un point de bascule

Les rassemblements et les affrontements ont commencé après la mort au couteau de trois filles à Southport, le lundi 29 juillet.

Peu après, des rumeurs ont commencé à circuler, relayées par des personnalités d’extrême droite, sur la religion et l’identité de l’agresseur présumé, un garçon de 17 ans.

« Plusieurs policiers ont été blessés alors qu’ils s’occupaient de graves troubles dans le centre-ville de Liverpool », a déclaré la police de Merseyside sur X. Ces violences sont les dernières d’une journée de violences, après celles de Southport mardi, de Londres et d’autres villes mercredi, et de Sunderland vendredi.

Juliette Desmonceaux avec l’AFP

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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