Nouvelles

nouvelles frappes sur Rafah, malgré l’indignation après le bombardement meurtrier du camp de réfugiés

Après l'attaque israélienne contre un camp de personnes déplacées à Rafah, le 27 mai 2024.

Il a fallu près de vingt heures au gouvernement israélien pour déplorer, lundi 27 mai, la mort de civils palestiniens dans le bombardement meurtrier, la veille, d’un village de tentes sur la côte de Gaza. Dans une concession rare, face à une vague d’indignation à l’étranger, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déploré dans la soirée, devant le Parlement israélien, un  » accident  » ou un « erreur tragique », utilisant un mot hébreu qui recouvre ces deux traductions, et qui désigne ici une procédure fautive. Entre-temps, seul le parquet militaire avait exprimé ses regrets pour ces morts civiles.

Lire aussi | En direct, guerre Israël-Hamas : selon le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, la reconnaissance de l’État de Palestine est « une nécessité »

Les journalistes affiliés à la droite radicale israélienne, fervents partisans du Premier ministre, ont pour leur part suscité la consternation en saluant ces frappes et l’incendie qu’elles ont provoqué, le soir où Israël célébrait Lag B’Omer, la fête juive des feux de joie. et la fin du deuil, propice aux vœux.

Ce drame a été rapidement suivi d’une montée inquiétante des tensions à la frontière avec l’Egypte : lundi, des échanges de tirs entre soldats israéliens et égyptiens ont eu lieu près du poste frontière de Rafah, fermé depuis que l’armée a pris le contrôle de sa partie palestinienne le 6 mai. . Un soldat égyptien a été tué. Les deux gouvernements ont fait peu de commentaires sur l’événement, semblant chercher à en minimiser l’importance.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Guerre Israël-Hamas : l’armée israélienne poursuit son offensive meurtrière à Rafah malgré la pression internationale

Selon le ministère de la Santé de Gaza, l’attaque contre le camp de tentes a fait 45 morts et 249 blessés. Un tel bilan n’est pas exceptionnel dans cette guerre, même si le bilan quotidien des morts s’essouffle depuis le printemps. L’armée frappe également régulièrement des zones peuplées de la région de Rafah, notamment depuis l’assaut terrestre qu’elle y mène depuis le 6 mai, afin de prendre le contrôle de la frontière entre Gaza et l’Egypte. Mardi, ces frappes se sont poursuivies dans le centre et l’ouest de la zone.

L’armée nie avoir touché une « zone de sécurité »

Pourtant, les images terrifiantes de cet incendie, celles du corps sans tête d’un enfant porté par un homme en pleurs – dont Le monde, interdit d’accès à l’enclave comme l’ensemble de la presse internationale, n’ont pas pu en vérifier l’authenticité – et celles des déplacés brûlés par le plastique fondant de leurs tentes ont provoqué un choc, au moment où Israël prétend encore mener une opération lente et prudente à Rafah.

En trois semaines, l’État juif a accompli le déplacement forcé de population le plus massif de sa guerre, après le dépeuplement de la moitié nord de l’enclave fin 2023. L’armée a expulsé 1 million de personnes de Rafah, pour la plupart des familles déjà déplacées à plusieurs reprises de Rafah. d’autres abris temporaires. Ce faisant, il a brisé la fragile architecture de l’aide internationale qui y était basée au fil des mois, mettant en danger les distributions humanitaires dans toute l’enclave.

Il vous reste 53,45% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
Bouton retour en haut de la page