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Nouvelles frappes israéliennes à Gaza après un appel au cessez-le-feu : Actualités

Les bombardements israéliens incessants ont visé dimanche plusieurs secteurs de la bande de Gaza dont Rafah, au lendemain d’un appel urgent des médiateurs internationaux à Israël et au Hamas palestinien pour « finaliser » un accord de cessez-le-feu, au 8e mois de guerre.

Dans le sud du territoire palestinien assiégé par Israël, des hélicoptères Apache ont tiré sur le centre de Rafah et des bombardements ont ciblé le sud et l’ouest de la ville, devenue l’épicentre de la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre. selon des témoins.

Au nord, des raids aériens ont ciblé la ville de Gaza. Trois Palestiniens ont été tués, dont une femme et un enfant, dans un bombardement qui a détruit leur maison dans le quartier d’Al-Darraj, a indiqué une source hospitalière.

Au centre, la ville de Deir al-Balah et les camps de Bureij et Nousseirat ont été visés par des frappes, selon des témoins.

L’armée a fait état d’opérations « ciblées » à Rafah et dans le centre de Gaza. Au cours des dernières 24 heures, « 30 cibles terroristes, dont des dépôts d’armes et des cellules armées » ont été ciblées, selon elle.

Les hostilités ne montrent aucun répit malgré les appels urgents au cessez-le-feu dans cette guerre qui a fait jusqu’à présent 36.379 morts dans le petit territoire palestinien surpeuplé, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement dirigé par Gaza. par le Hamas.

Israël a promis de détruire le Hamas après son attaque du 7 octobre qui a fait 1.189 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens. Sur les 252 personnes enlevées lors de l’attaque, 121 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes, selon l’armée.

En tant que médiateurs dans le conflit, « le Qatar, les États-Unis et l’Égypte appellent conjointement le Hamas et Israël à finaliser l’accord sur la base des principes énoncés par le président Joe Biden (…), qui incluent les exigences de toutes les parties, » », ont indiqué samedi les trois pays dans un communiqué.

– Netanyahou sous pression –

Vendredi, M. Biden a annoncé une feuille de route proposée par Israël qui vise à parvenir, par étapes et sous conditions, à un cessez-le-feu permanent, et a appelé le Hamas à l’accepter.

La première phase, a-t-il dit, serait un cessez-le-feu de six semaines accompagné notamment d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages notamment des femmes et des malades et de la libération des prisonniers palestiniens.

Les contours de la deuxième phase du plan seront négociés pendant le cessez-le-feu, selon M. Biden. En cas d’aboutissement des négociations, les combats s’arrêtent définitivement et tous les otages encore détenus à Gaza rentrent chez eux, y compris les soldats. Et les forces israéliennes se retirent complètement du territoire.

Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait alors insisté pour réaffirmer les « conditions » d’Israël à un cessez-le-feu permanent dans le cadre de ce plan : la « destruction » du Hamas et la « libération de tous les otages ».

M. Netanyahu subit une forte pression dans son pays. Ses ministres d’extrême droite, Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, ont menacé de quitter son gouvernement s’il cessait les hostilités avant de mettre fin au Hamas, tandis que de nombreux Israéliens continuent de descendre dans la rue pour exiger un accord garantissant la libération des otages.

Mais il a reçu le soutien du chef de l’opposition Yair Lapid et celui du président Isaac Herzog pour conclure un accord.

« J’ai dit au Premier ministre que je lui apporterai, ainsi qu’au gouvernement, tout mon soutien à un accord qui verrait la libération des otages (…) et qui préserverait les intérêts sécuritaires de l’Etat », M. » dit Herzog.

– Rencontre en Egypte –

Le Hamas a simplement déclaré qu’il considérait « positivement » la feuille de route annoncée par M. Biden, après avoir réitéré ses exigences d’un cessez-le-feu permanent et avant tout d’un retrait total israélien de Gaza. accord, conditions rejetées par Israël.

Le Hamas a pris le pouvoir à Gaza en 2007, deux ans après le retrait d’Israël du territoire palestinien occupé pendant 38 ans. Le mouvement est considéré comme terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne.

Malgré les protestations de la communauté internationale préoccupée par le sort des civils à Rafah, l’armée, dont les forces ont avancé jusqu’au centre de cette ville frontalière avec l’Egypte, y a lancé son offensive le 7 mai afin, selon elle, de détruire les derniers bataillons de l’armée. Hamas. Depuis, environ un million de Palestiniens ont fui la ville.

L’ONU, qui met en garde contre un risque de famine dans le territoire palestinien où la majorité des quelque 2,4 millions d’habitants a été déplacée, affirme qu’il n’y a plus d’endroit sûr à Gaza.

Ajoutant à la catastrophe humanitaire, le passage de Rafah avec l’Egypte, crucial pour l’entrée de l’aide internationale, a été fermé depuis que les forces israéliennes en ont pris le contrôle du côté palestinien le 7 mai.

Une rencontre dédiée à ce passage est prévue dimanche en Egypte avec les Etats-Unis et Israël.

publié le 2 juin à 10h56, AFP

Eleon Lass

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