Il était décédé de ses blessures deux semaines plus tard: l’État a été condamné ce mardi par la justice administrative pour payer 75 000 euros aux héritiers de Yvan Colonna pour « violations défectueuses de l’administration pénitentiaire », après l’agression mortelle de l’activiste corse un collègue prisonnier à Arles en 2022.
Il a purgé une réclusion à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Érignac en 1998 lorsqu’il a été attaqué dans la salle de sport de la prison par un détenu radicalisé.
« Après avoir noté des dysfonctionnements majeurs dans l’organisation et le fonctionnement du service, le tribunal conserve certaines lacunes défectueuses de l’administration pénitentiaire, comme le manque de surveillance des prisonniers et le manque d’enregistrement du conducteur, auteur de l’agression, dans le dans Un district d’évaluation de la radicalisation », a écrit le tribunal administratif de Marseille dans un communiqué de presse.
Un autre composant des dégâts subi
Il y avait déjà eu un accord transactionnel entre l’État et la famille avec le paiement d’un peu plus de 200 000 euros, me rappelle Patrice Spinosi, avocat de la famille. Cette fois, c’était un autre composant, non pas apporté au nom des héritiers mais au nom d’Yvan Colonna lui-même, pour établir ses dégâts.
L’État a offert 40 000 euros, mais la famille a refusé cette proposition et a donc saisi la justice administrative pour réclamer 200 000 euros. En fin de compte, le tribunal avait suivi les conclusions du rapporteur public et condamné l’État à payer 75 000 personnes aux héritiers directs de compensation pour les propres dommages subis par Yvan Colonna « liés à l’anxiété de sa mort imminente et à un sentiment d’abandon à être capable d’échapper à son agresseur ».
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