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Nouvelle piste prometteuse contre la forme grave de la maladie dite du « foie gras »

Nouvelle piste prometteuse contre la forme grave de la maladie dite du « foie gras »

Des chercheurs de l’EPFL ont identifié une molécule qui pourrait traiter efficacement la forme sévère de stéatose hépatique associée à un dysfonctionnement métabolique, également appelée « stéatose hépatique ». Cette découverte ouvre la voie à de nouveaux traitements pour cette pathologie qui touche près d’un quart de la population mondiale.

La stéatose hépatique associée à un dysfonctionnement métabolique, parfois surnommée « stéatose hépatique » ou « maladie du soda », se caractérise par une accumulation excessive de graisse dans le foie. Si elle n’est pas traitée, elle peut évoluer vers une inflammation chronique, une fibrose, voire une cirrhose ou un cancer du foie.

Actuellement, le seul traitement efficace dans les premiers stades est un changement de mode de vie (régime alimentaire et exercice). Malheureusement, la maladie est souvent asymptomatique et détectée tardivement.

Une molécule clé identifiée

Des scientifiques de l’EPFL, en collaboration avec des équipes internationales, ont découvert que les niveaux de NAD+, une molécule essentielle au métabolisme cellulaire, diminuaient avec la progression de la maladie.

« Le NAD+ est un élément essentiel dans toutes les réactions impliquées en bioénergétique, donc dans la génération d’énergie dans les mitochondries », a expliqué le directeur du laboratoire de physiologie intégrative de l’EPFL Johan Auwerx dans l’émission CQFD.

Pour restaurer ces niveaux, les chercheurs ont inhibé une enzyme appelée ACMSD, présente uniquement dans le foie. Des tests sur des cellules de rongeurs et des mini-foies humains ont montré des résultats prometteurs : réduction de l’inflammation, inversion de la fibrose et dommages à l’ADN.

Vers les essais cliniques

«Cette molécule est en route vers la clinique», se réjouit Johan Auwerx. « Normalement l’année prochaine, nous commencerons les études préliminaires pour enregistrer le médicament. Je prévois que la molécule sera en phase d’essai clinique d’ici deux ans.

Les effets observés sont particulièrement encourageants. «C’est assez impressionnant, notamment parce que cela agit sur une forme de la maladie que l’on pensait irréversible», souligne le chercheur.

Cette découverte pourrait améliorer le traitement de la stéatose hépatique grave associée à un dysfonctionnement métabolique, offrant ainsi de l’espoir aux personnes touchées par cette maladie silencieuse mais potentiellement grave.

Stéphane Délétroz et Stéphane Gabioud

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