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Nouvelle nuit de violences urbaines en Martinique, sept policiers blessés par balles à Fort-de-France

Nouvelle nuit de violences urbaines en Martinique, sept policiers blessés par balles à Fort-de-France

D’importantes violences urbaines ont éclaté à Fort-de-France (Martinique) dans la nuit de lundi à mardi. Sept policiers ont été blessés par balles, selon des sources policières.

Les violences urbaines ont débuté vers 19 heures selon une source policière. Des groupes d’individus ont érigé des barricades avec des palettes et des pneus sur les routes, notamment dans le quartier sensible de Sainte-Thérèse. Un véhicule a également été incendié et poussé par les émeutiers. Les violences ont duré une bonne partie de la nuit. « Des individus munis d’armes longues ont été aperçus à plusieurs reprises »souligne la même source.

Des conteneurs ont été ouverts et pillés au port de Fort-de-France, rapporte l’agence de presse Reuters. RCI. « Dans l’un des conteneurs, il y avait une moto. Ils sont partis avec. Il y avait une voiture à l’arrière, mais ils sont montés dessus. Ils ont cassé la vitre du camion pour prendre l’argent. »décrit un employé interrogé par nos collègues. « Ils ont endommagé toutes les voitures qui étaient là »Un magasin Duty Free a également été pillé vers 1h30 du matin sur le quai des Tourelles, selon nos informations.

Près de 300 grenades lacrymogènes utilisées

Les policiers et gendarmes ont été la cible de nombreux projectiles et cocktails Molotov lors de leurs différentes interventions pour lever les barrages. « Les policiers ont également été la cible de tirs une vingtaine de fois dans la nuit. »explique une deuxième source policière.
« Ils ont riposté avec des dizaines de grenades lacrymogènes et des tirs de lanceurs de balles de défense (LBD), mais aussi avec leur fusil HK G36 à deux reprises lorsqu’ils étaient visés par des tirs et qu’il n’y avait pas d’autre choix pour leur sécurité »Les sept policiers ont été blessés par balles, a précisé la source. Leurs jours ne sont pas en danger. Un véhicule de la Brigade anti-criminalité (BAC) a également été la cible de tirs de Brennek (notre photo). Deux suspects ont été interpellés et un homme a été hospitalisé peu avant 4 heures du matin, blessé par balle d’origine inconnue.

Dans un communiqué, la préfecture lance un appel « au calme et à la responsabilité ». « Plusieurs dizaines de coups de feu ont visé les forces de sécurité intérieure, faisant six blessés parmi les policiers. Deux individus ont été interpellés. »c’est précisé.

Au total, une trentaine de policiers ont été déployés, dont plusieurs de la branche RAID, ainsi que 45 gendarmes mobiles.
« Près de 300 grenades lacrymogènes ont été utilisées pour rétablir le calme, alors que la situation devenait extrêmement tendue, en plus d’une soixantaine de tirs de LBD »selon la même source.

Déjà des fusillades contre des policiers début septembre

Des violences urbaines ont éclaté dans la nuit du 2 au 3 septembre. Six policiers ont été blessés par balles. Deux suspects ont ouvert le feu sur le commissariat de police de Fort-de-France dans la nuit du 6 au 7 septembre, sans faire de victime.

Ces violences interviennent alors que des hypermarchés ont été bloqués le week-end dernier à l’appel du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes (RPPRAC). Le groupe exige que la grande distribution martiniquaise aligne ses prix sur ceux pratiqués en métropole et demande le blocage de l’île de 360 ​​000 habitants jusqu’à ce que la transparence soit faite sur les négociations en cours.

« La République ne doit pas accepter une telle banalisation de la violence »

« Une fois de plus, la Martinique est le théâtre de violences urbaines extrêmes, liées cette fois à une opposition farouche à la vie chère. »déplore Cédric Boyer, délégué national Drom-Com du syndicat Alliance Police Nationale,
Actu17. «Des barrages ont été dressés de nuit depuis plusieurs jours, plusieurs véhicules et biens publics ont été incendiés. Sept policiers ont été blessés par chevrotine et Alliance Police Nationale leur apporte tout son soutien dans ces moments difficiles. Comme trop souvent, des individus profitent d’une situation pour semer le chaos et veulent combattre les autorités, en usant d’une violence inédite, puisque ces dernières n’hésitent plus à tirer à balles réelles sur nos collègues.».

« Nous dénonçons avec la plus grande fermeté ces crimes contre nos policiers qui mettent chaque jour leur vie en danger pour tenter de préserver la paix. »poursuit Cédric Boyer.
« Une réaction de l’État sera nécessaire rapidement car la République ne doit pas accepter une telle banalisation de la violence. Les territoires d’outre-mer ont besoin d’une véritable politique de sécurité et notre organisation veillera à ce que nos collègues puissent travailler en toute sécurité, face à ce fléau qui ronge la Martinique et plus largement nos territoires d’outre-mer. ».

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