Nouvelle frappe meurtrière et soldats torturés au 951e jour du conflit
Avez-vous manqué les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes fait le point pour vous chaque soir. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et les résultats des combats, voici l’essentiel de ce mardi, 951e jour de guerre.
Nouvelles du jour
Nouveau drame dans la ville de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, où six civils – trois femmes et trois hommes – ont été tués ce mardi matin par une frappe russe. Elle a eu lieu vers 9 heures (heure locale) à proximité d’un marché et d’un arrêt de bus. Le gouverneur Oleksandr Prokudin a publié une vidéo du site sur Telegram dans laquelle plusieurs corps – y compris ceux de femmes et d’hommes âgés – peuvent être vus gisant au sol en plein air. Sur ces images, un corps, probablement celui d’une vendeuse, est visible parmi des cartons de légumes. Les tirs d’artillerie ont également blessé cinq personnes qui ont dû être hospitalisées, selon les autorités. Après ce nouvel attentat, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé « la terreur quotidienne » imposée par la Russie.
La ville de Kherson, qui comptait près de 280 000 habitants avant l’invasion russe en février 2022, est la seule capitale régionale à avoir été occupée par la Russie au début de la guerre. Située sur la rive ouest du fleuve Dniepr, elle fait l’objet de frappes russes presque quotidiennes depuis la rive est.
Cette frappe meurtrière coïncide avec la journée nationale des « défenseurs de l’Ukraine », qui honore la mémoire des soldats ayant perdu la vie depuis le début du conflit.
Le numéro du jour
377. C’est le nombre d’entretiens menés par le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme avec des soldats ukrainiens revenant de captivité en Russie. Il semble qu’ils aient été soumis à des tortures et à des mauvais traitements « généralisés et systématiques » tout au long de leur « séjour ». Le rapport cite l’utilisation de pistolets électriques, de matraques, de tuyaux en plastique, de marteaux en bois, de pinces, de couteaux et parfois de chiens pour attaquer les prisonniers de guerre ukrainiens. 119 personnes interrogées ont déclaré avoir subi des violences sexuelles, notamment des viols, des décharges électriques sur les parties génitales et des humiliations sexuelles.
Les Ukrainiens ne sont pas en reste. Ils soumettent aussi « parfois » les combattants ennemis faits prisonniers à la torture ou à des mauvais traitements, mais seulement au début de leur captivité selon l’ONU, les abus cessant une fois les prisonniers arrivés dans de véritables lieux d’internement.
Phrase du jour
» Vladimir Poutine doit comprendre que l’OTAN « ne cédera pas » »
Mark Rutte, le nouveau secrétaire général de l’OTAN, a débuté son mandat mardi en réaffirmant le soutien indéfectible de l’Alliance à l’Ukraine. « Nous devons nous concentrer sur l’effort de guerre (…) Plus nous aidons l’Ukraine, plus vite la guerre prendra fin », a déclaré l’ancien Premier ministre néerlandais. Il a également promis de veiller à ce que l’OTAN soit en bonne forme face à la menace russe. Et pour cela, a-t-il prévenu, il faudra dépenser davantage. « Il n’existe pas d’alternative gratuite si nous voulons relever les défis qui nous attendent. »
La tendance du jour
« Le pays tout entier regarde comment nos gars progressent », s’est félicité ce mardi Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, en faisant référence à la progression des troupes russes sur le front de l’Est, où elles continuent de grignoter patiemment face aux troupes ukrainiennes toujours en place. difficulté. Moscou a annoncé ce mardi la prise de deux nouveaux villages, dont un situé à seulement 13 kilomètres de la ville stratégique pour la logistique de Kiev, Pokrovsk, dans la région de Donetsk. Le ministre russe de la Défense Andreï Beloussov s’est également rendu dans un centre de commandement en charge de la zone de Pokrovsk, où il a revendiqué la prise de douze localités et 130 km2 en septembre. Les troupes russes ont également progressé jusqu’à Vougledar, une autre ville importante dont la chute semble imminente, et se trouvent désormais « presque au centre-ville », a reconnu le gouverneur régional.
Les Ukrainiens sont toujours installés dans une partie de la région russe de Koursk depuis leur offensive surprise début août. Les autorités locales ont dû annoncer mardi le passage à l’enseignement à distance partiel ou total pour les écoles de deux villes, notamment celle de Koursk.