Quelques semaines seulement après le dernier incident du même genre, un nouveau suspect a réussi à échapper aux inspecteurs de la préfecture de police. L’individu est désormais activement recherché par les forces de l’ordre.
Le Figaro Nantes
Mais que se passe-t-il au commissariat central de Nantes ? Lundi 17 juin, la préfecture de police a été une nouvelle fois le théâtre d’une évasion pour le moins spectaculaire. Arrêté dimanche, un homme impliqué dans une affaire de proxénétisme s’est déchaîné en sautant, vers 17 heures, d’une fenêtre du premier étage de l’immeuble puis en courant comme un Anglais dans les rues de Nantes, à la face et sous le nez des quelque 1000 policiers au commissariat. Selon les informations de nos confrères de Ouest de la France , le suspect était en cours d’audition au deuxième étage de la préfecture de police lorsqu’il a quitté son escorte. Menotté, il a réussi à se libérer de ses attaches avant de s’enfuir en dévalant un escalier de service. En descendant d’un étage, il tenta alors sa chance par une fenêtre derrière laquelle se trouvait un lampadaire.
En cavale, l’individu est désormais activement recherché par la police. « Les évasions de détenus restent extrêmement rares compte tenu des plus de 10 000 gardes à vue gérées annuellement à la préfecture de police de Nantes. Les évadés finissent toujours par être arrêtés. »indique mardi à Figaro Thierry Auduin, secrétaire départemental d’Alternative Police CFDT. Le représentant de la police s’est limité à préciser que l’incident de lundi était dû à un « un concours de circonstances qui permet exceptionnellement à une personne déterminée ce type d’évasion ». Contactée, la direction interministérielle de la police nationale n’a pas souhaité faire de commentaire sur le sujet.
Deux fuites rapprochées
Fait rarissime, les tentatives d’évasion se sont multipliées ce printemps à Nantes. Avant la disparition cette semaine du proxénète présumé, un précédent individu avait tenté de fuir la police au commissariat central en avril en sautant dans la rue depuis une fenêtre du deuxième étage. La hauteur a toutefois été préjudiciable à cet homme, entendu dans une affaire de drogue. Incapable de se relever, il a dû être pris en charge par les secours. La veille, le même suspect avait également tenté de s’enfuir du CHU de Nantes. Ce qu’il a tenté en vain le lendemain de sa tentative d’évasion. Avant ces deux évadés, la précédente évasion du commissariat remontait à 2020.
Paradoxalement, il y a quelques années encore, la préfecture de police, située place Waldeck Rousseau, face à l’Erdre, était entourée de filets de sécurité et de barricades. Des dispositifs anti-fuite ? Non. Ces protections, supprimées courant 2022, visaient moins à empêcher les suspects de s’évader du commissariat qu’à prévenir tout accident sur la façade du bâtiment. Inauguré en 2009, dans les dernières années du précédent maire de l’agglomération, Jean-Marc Ayrault, le chantier présentait déjà quelques fissures inquiétantes. Ainsi que des infiltrations d’eau gênantes. Des fuites d’un autre genre.