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Nouvelle-Calédonie : une destination qui n’attire plus

Compte tenu de la crise en Nouvelle-Calédonie et des annulations de vols commerciaux jusqu’au 2 juin au moins, certains voyages organisés à Wallis et Futuna, qu’ils soient sportifs, éducatifs ou culturels, prévus cette semaine ont été annulés ou reportés. D’autres prévus dans les semaines à venir risquent de l’être, si la situation perdure, et il y a ceux qui ont simplement changé de destination pour des raisons de sécurité.


En raison des émeutes en Nouvelle-Calédonie et de la fermeture de l’aéroport de la Tontouta, pas de vols jusqu’au 2 juin au départ et à destination du Caillou. Au total, 108 vols et 12 000 voyageurs sont impactés.

Une situation qui met à mal les déplacements organisés sur le fenua prévus cette semaine. Comme celui des jeunes rugbymen du club de Laione aux îles Fidji. Mais la préoccupation aujourd’hui pour le CTOS (Comité Territorial Olympique et Sportif), ce sont les rendez-vous sportifs prévus dans les prochains mois à Nouméa. Pour Etuato, il préfère jouer la carte de la prudence.

La sécurité n’est pas requise lors du déplacement de jeunes. En tant que parents, en tant que dirigeants, lorsque nous voyageons, c’est dans le but premier de rivaliser et non de nous occuper de la sécurité civile et d’autres choses. Alors aujourd’hui, la destination calédonienne du moins pour le moment n’est pas une destination qui sera proposée jusqu’à ce que le climat s’apaise, ou retrouvée sur le Caillou.

Etuato Mulikiha’amea, président du CTOS

C’est également le cas des organisateurs du voyage d’une vingtaine d’étudiants du centre socio-éducatif du collège Vaimoana. Ils doivent participer au salon du livre de Nouméa en octobre. La semaine dernière, ils ont décidé de se rendre en Polynésie car la Nouvelle-Calédonie n’est plus une destination sûre.

Je ne vous cacherai pas qu’on a peur d’y aller, on a peur pour les enfants, on a peur pour nous-mêmes. Je trouve que ce n’est pas assez sécurisé. Quand on est responsable d’enfants, il faut être très prudent, il faut être très, très prudent. Nous ne pouvons mettre personne en danger,

Helena Marest, bénévole du projet FSE Vaimoana College

D’autres départs pourraient être compromis, comme celui de la délégation de Wallis et Futuna pour le Festival des arts et cultures du Pacifique à Hawaï, ou encore des départs à l’approche des vacances scolaires de juin.

Le reportage de Lotana Moefana et Patita Savea

©Wallis

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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