Nouvelle bonne mesure de l’inflation aux Etats-Unis… nouvelle séance de hausse pour la Bourse de Paris

Nouveau test réussi en termes d’évolution des cours aux Etats-Unis, donc pour la Bourse, à Paris comme à Wall Street. Le Cac 40 a terminé cette séance de mercredi sur un nouveau gain de 0,79%, à 7.333,36 points, dans un chiffre d’affaires de 2,2 milliards d’euros. L’indice français a progressé de plus de 1% en deux jours. A New York, le Dow Jones et le S&P 500 ont avancé de 0,1 à 0,4%.

Les chiffres de l’inflation très attendus aux Etats-Unis cet après-midi pour le mois de juillet n’ont pas réservé de mauvaise surprise, et peut-être même une bonne. Par rapport à juin, les prix à la consommation ont augmenté de 0,2%, en données globales comme hors alimentation et énergie, comme anticipé par le consensus. Sur un an, l’inflation est ressortie à 3,2% en données ajustées, comme attendu, mais à 2,9% au global. C’est un peu mieux que le niveau de 3% que visaient les économistes. C’est la première fois depuis 2021 qu’elle passe sous le seuil des 3%.

Les 25 points de base sont désormais une tête courte

Ces chiffres de l’inflation, associés à l’affaiblissement du marché du travail, devraient permettre à la Réserve fédérale de se lancer dans un assouplissement monétaire dans cinq semaines, lors de sa prochaine réunion de politique monétaire. L’indicateur de référence des prix de la Fed, le PCE, qui doit être publié pour juillet à la fin du mois, s’est déjà rapproché de l’objectif de 2%, et le plus puissant des banquiers centraux, Jerome Powell, a signalé qu’un assouplissement était probable le 18 septembre.

Mais il n’y a pas urgence à les baisser fortement, sauf si les chiffres de l’emploi qui seront publiés pour le mois d’août se dégradent plus que prévu. Après les annonces relatives aux prix à la production hier et à la consommation ce mercredi, l’outil Fedwatch construit par CME Group à partir des contrats à terme sur les fonds fédéraux suggère une baisse de 25 points de base du coût de l’argent en septembre avec une probabilité de 56,5%, contre 43,5% pour un assouplissement d’un demi-point. En fin de compte, cela maintient la Fed sur la bonne voie pour un retrait progressif de ses achats d’actifs en septembre, C’est ainsi que Dean Maki, économiste en chef de Point72, résume, cité par le Le Financial Times, Je pense que pour que la Fed réduise ses taux de 50 points de base, il faudrait un nouvel affaiblissement du marché du travail. « .

Les scandales et la chute du yen ont eu raison de Kishida

Les véritables surprises du jour sont venues de la région Asie-Pacifique. La Banque centrale de Nouvelle-Zélande a abaissé son taux d’escompte de 5,5% à 5,25%, alors qu’en mai elle n’envisageait pas de le faire avant le second semestre 2025. Cet assouplissement, surprenant pour la moitié des observateurs, est motivé par la baisse plus rapide que prévu de l’inflation ces derniers mois, la hausse du chômage et une économie qui alterne entre récession et sortie de récession depuis deux ans.

Au Japon, le Nikkei a réduit ses gains ce matin (+0,6% en clôture contre +1,2% au plus haut du jour) après que le Premier ministre japonais Fumio Kishida a annoncé qu’il ne briguerait pas en septembre un second mandat à la tête du Parti libéral-démocrate, au pouvoir quasiment sans interruption depuis 1945, ce qui signifie qu’il quittera la tête du gouvernement. En poste depuis trois ans, Fumio Kishida a vu sa cote de popularité chuter depuis des mois, affaiblie par des scandales politiques et financiers au sein du parti, par l’inflation et par l’effondrement du yen. Compte tenu de son impopularité historique, un changement de direction du gouvernement devrait renforcer la confiance et la capacité à mettre en œuvre les politiques. « , a commenté Tomo Kinoshita, stratège de marché chez Invesco AM. Mais «  L’incertitude sur sa succession pourrait peser sur le marché à court terme « .