Nouvel incident en vol : « La fréquence des turbulences augmente et s’intensifie »
Un Boeing a été contraint de s’écraser à nouveau lundi au Brésil en raison de fortes turbulences.Il y a deux mois, un incident similaire avait fait un mort et des dizaines de blessés graves en Thaïlande.Ces turbulences sont-elles plus fréquentes ou plus violentes ?
Des taches de sang sur un siège, un autre aplati et le plafond de la cabine en partie démembré, au terme d’un vol mouvementé. Parti de Madrid (Espagne) à destination de Montevideo (Uruguay), un avion Boeing a effectué un atterrissage d’urgence au Brésil lundi, après de fortes turbulences, faisant 40 blessés légers.
Incidents très rares
Deux mois après un nouvel incident sur Singapore Airlines, est-ce une coïncidence ? « En analysant les données météorologiques, les indices de turbulence, depuis 40 ans, la fréquence de ces instabilités a augmenté. A chaque degré de plus, on voit ces turbulences s’intensifier »explique Mohamed Foudad, chercheur au Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique (CERFACS).
Ces mouvements d’air sont le fléau de ceux qui ont peur de l’avion. Ils peuvent survenir lors d’orages ou au-dessus des montagnes. Mais ceux auxquels les spécialistes surveillent le plus sont les turbulences dites de « ciel clair ». Elles sont de nature chaotique et difficilement prévisibles quel que soit le modèle de l’avion. Mieux vaut donc rester attaché en permanence. Mais les experts consultés sont formels, les avions sont conçus pour résister aux pires turbulences actuelles. Et les incidents restent très rares par rapport au trafic aérien, environ 100 000 vols par jour dans le monde.