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Nouvel échec dans la revente du magazine Marianne

Nouvel échec dans la revente du magazine Marianne

C’est un nouveau coup dur pour Marianne. Après l’arrêt des discussions sur le rachat avec Le milliardaire conservateur Pierre-Edouard Stérin, rejeté par la rédaction après la révélation par Le Monde de liens avec l’extrême droite, le magazine annonce aujourd’hui la fin des négociations avec l’entrepreneur Jean-Martial Lefranc. En cause : un manque de garanties sur l’indépendance éditoriale, selon une partie de la rédaction.

Son propriétaire, CMI France, « prend acte que les discussions avec M. Lefranc sont terminées » » et déplore « une situation inédite (qui) place le magazine dans une situation incertaine »écrit le groupe du magnat tchèque Daniel Kretinsky (Elle, Télé 7 jours…) dans un communiqué transmis à l’AFP, affirmant toutefois « déterminé à trouver un avenir au titre »en vente depuis fin avril.

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De la « négociations exclusives » étaient ouvertes avec Jean-Martial Lefranc, un entrepreneur de 62 ans ayant une carrière dans le jeu vidéo et propriétaire du groupe de presse jeunesse Fleurus depuis 2009. M. Lefranc a proposé 8,5 millions d’euros, CMI France se disant prêt à prendre ses responsabilités. pour une partie des frais de recouvrement, pour 3 millions d’euros.

Le bras de fer avec les journalistes

Ces discussions ont rapidement pris fin lorsque l’entrepreneur a annoncé qu’il avait « ferme intention » intervenir dans la ligne éditoriale du journal et « remède personnellement » à des articles qui ne répondent pas, à son avis, aux « exigences de la déontologie journalistique ». La rédaction s’est alors dit « prêt à utiliser tous les moyens pour obtenir satisfaction, y compris la grève ». Une réaction qui n’a pas plu à cet acheteur potentiel, jugeant que le « radicalité  » de la Société des éditeurs Marianne (SRM) a compromis le rachat du titre.

« L’attitude exprimée par une majorité de la rédaction ne permet pas (…) d’envisager une reprise sereine et constructive de Marianne à ce jour »» a ajouté cette source dans un bref communiqué.

Le groupe, propriétaire de Marianne depuis 2018, « indiquera prochainement les grandes orientations qui pourraient ensuite être adoptées », selon le communiqué.

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En 2023, avec 129 000 exemplaires vendus, Marianne voit son tirage baisser de 1,3 % par rapport à 2022, derrière ses concurrents Le Point (291 000, -1,5 %), L’Obs (190 000, -7 %) et L’Express (144 000, -7 %). -5%), selon l’Alliance des personnalités de la presse et des médias.

L’hebdomadaire a perdu 3 millions d’euros en 2023, pour 12 millions d’euros de chiffre d’affaires. Il défend une ligne éditoriale souverainiste, pro-laïque, antilibérale en économie et critique envers les élites. C’est ce ton qui a poussé Daniel Kretinsky, libéral en économie et partisan de la construction européenne, à se séparer du magazine.

(Avec l’AFP)

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