De nouveaux échanges de tirs entre les services de sécurité palestiniens et des hommes armés ont eu lieu dimanche dans la banlieue de Jénine, où la situation est tendue, au nord de la Cisjordanie, a constaté un journaliste de l’AFP. Depuis jeudi matin, la ville de Jénine, adjacente au camp de réfugiés du même nom, est en fièvre, après qu’un groupe d’hommes armés se sont emparés de deux véhicules appartenant à l’Autorité palestinienne, selon des témoins. Selon la même source, ils ont ensuite défilé armés dans les rues du camp, brandissant des drapeaux du Jihad islamique.
Dimanche, des coups de feu ont été entendus dans l’après-midi dans la ville, selon le journaliste de l’AFP sur place, malgré les efforts des autorités pour calmer la situation. Les responsables de la sécurité ont tenu une réunion dimanche au siège du gouvernorat de Jénine en présence du ministre palestinien de l’Intérieur dans le but d’apaiser les tensions, selon le porte-parole de la sécurité palestinienne Anwar Rajab.
Les échanges de tirs ont provoqué des dégâts. Un incendie s’est déclaré samedi soir dans un bâtiment de l’hôpital de Jénine à la suite d’un échange de coups de feu entre des hommes armés et les services de sécurité palestiniens, selon le ministère palestinien de la Santé. Une vitre a notamment été brisée, et l’incendie a consumé du matériel stocké dans une pièce, selon des images de l’AFP.
Les violences entre groupes armés palestiniens et armée israélienne étaient récurrentes dans le nord de la Cisjordanie – territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 – avant la guerre dans la bande de Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël. Depuis, ils ont explosé. Et le camp de Jénine, comme plusieurs autres dans la région, a été visé par une importante offensive militaire israélienne qui a fait des dizaines de morts à la fin de l’été. La récente arrestation par la sécurité de plusieurs militants, confirmée par le général Rajab, semble avoir mis le feu aux poudres.
