nouveau propriétaire du club, Pierre-Édouard Stérin veut « faire briller Biarritz sur la scène nationale et internationale »
Patron de Smartbox et 104e fortune française, l’homme d’affaires se défend d’être proche de l’extrême droite.
Le milliardaire conservateur Pierre-Édouard Stérin s’est félicité mercredi d’avoir contribué au maintien du Biarritz Olympique (BO) en Pro D2, en prenant une participation « significatif » au capital du club qu’il possède « briller ». « BO est un club emblématique avec une histoire riche et un immense potentiel, et je suis heureux de pouvoir contribuer à ses succès futurs »a déclaré l’entrepreneur dans un communiqué publié au lendemain du feu vert accordé par la commission de discipline de l’Autorité de régulation du rugby (A2R).
M. Stérin, 104e fortune française et patron de Smartbox (coffrets cadeaux), en passe de racheter l’hebdomadaire Marianne, s’est associé à l’ancien journaliste Pierre Fraidenraich pour investir dans la BO via un trust. « Nous travaillerons ensemble pour renouer avec le succès et promouvoir le club sur la scène nationale et internationale »» ajoute l’entrepreneur, exilé fiscal en Belgique depuis 2012.
« Pour ne pas créer de division, il faudrait être un milliardaire du fromage cottage ?
Le club basque, 14e de Pro D2, a été repris au printemps par un trio d’anciens joueurs emmené par Shaun Hegarty, qui préside le conseil de surveillance. Pour réunir les financements et les garanties nécessaires à son maintien en Pro D2 (10 millions d’euros au total), ils se sont entourés de partenaires, au premier rang desquels M. Stérin, « très attaché au Pays Basque » selon les nouveaux dirigeants du BO. Ce catholique et libéral autoproclamé, qui conteste les liens avec l’extrême droite que lui prêtent certains portraits de presse, a été approché par la maire de Biarritz, Maider Arosteguy (LR), après un premier contact avec M. Fraidenraich.
Interrogé mercredi, lors d’une présentation du projet BO à la presse, sur le profil controversé de M. Stérin, l’élu l’a qualifié de « un homme d’affaires qui diversifie ses activités ». « Pour ne pas créer de division, il faudrait être un milliardaire du fromage cottage ?a-t-elle dit. « Nous voulons doter le club d’une assise financière qui lui évitera de passer chaque année à l’A2R »a affirmé de son côté Pierre Fraidenraich, notamment via un «rentabilité des infrastructures» des sports.
L’avocat Arnaud Dubois, nouveau directeur général, ancien directeur administratif et financier de l’USA Limoges et de l’AS Béziers, a assuré que le BO « revoir sa façon de travailler, avec un budget plus modeste mais des ambitions sportives quand même ».