Emmanuel Macron organisera ce mardi un deuxième tour de consultations en vue de la nomination d’un Premier ministre, a déclaré lundi l’Elysée dans un communiqué.
« A partir de demain, mardi 27 août, reprendra un nouveau cycle de consultations avec des dirigeants de partis et des personnalités distinguées par leur expérience au service de l’Etat et de la République. ».
Le président a également exclu, à l’issue du premier cycle de négociations, « un gouvernement fondé uniquement sur le programme et les partis proposés par l’alliance réunissant le plus de députés, le Nouveau Front Populaire » qui serait immédiatement censuré« Compte tenu de l’avis des responsables politiques consultés, la stabilité institutionnelle de notre pays exige donc que nous ne retenions pas cette option »ajoute l’Elysée.
Le Rassemblement national (RN), qui compte le plus grand nombre d’élus au Palais-Bourbon, s’oppose catégoriquement à l’hypothèse de la nomination d’un gouvernement issu de l’alliance de gauche.
Le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, a également réitéré lundi, dans un message aux députés de son groupe Ensemble pour la République consulté par Reuters, que la censure serait inévitable en cas de« application unilatérale du seul projet NFP ».
Le NFP, premier bloc parlementaire devant le camp présidentiel, avait annoncé plus tôt dans un communiqué qu’il refuserait de participer à de nouvelles discussions à l’Elysée si sa candidate au poste de Premier ministre, Lucie Castets, n’était pas au préalable désignée par le président pour diriger le gouvernement.
De son côté, Jean-Luc Mélenchon (LFI) a annoncé qu’une motion de destitution serait déposée.