Jacques Serais avec la rédaction d’Europe 1, et l’AFP / Crédits photos : Ludovic MARIN / AFP
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22h58, 23 juillet 2024
Emmanuel Macron sort de son silence. Le président a accordé une première grande interview, à France 2 et Radio France, deux semaines après les résultats des législatives anticipées. Le chef de l’Etat a regretté que le Rassemblement national n’ait pas de postes clés à l’Assemblée nationale, et a affirmé qu’il n’y aurait pas de nouveau gouvernement avant « mi-août », la fin des Jeux olympiques, malgré la proposition faite par le Nouveau Front populaire de nommer Lucie Castets à Matignon.
Les principales informations :
- Emmanuel Macron était l’invité de France 2 et de Radio France ce mardi soir
- « Ce n’est pas une bonne chose » que le RN ne soit pas représenté au bureau de l’Assemblée nationale, estime Macron
- Macron affirme qu’il ne nommera pas de nouveau gouvernement avant la fin des JO, « mi-août »
- « Ce serait une excellente nouvelle » si Céline Dion était présente à la cérémonie d’ouverture, estime Macron
Ce serait « formidable » si les Alpes françaises remportaient mercredi les Jeux olympiques d’hiver de 2030
Emmanuel Macron a espéré mercredi que la France remporte la candidature pour les Jeux d’hiver de 2030, estimant que ce serait une « excellente nouvelle » pour les Alpes qui les accueilleront. « Ce serait formidable pour nos Alpes et ce serait formidable aussi pour inventer le modèle des Jeux d’hiver de demain qui doivent être plus durables, qui doivent s’adapter au changement climatique », a déclaré le chef de l’Etat sur France 2, France Inter et Franceinfo, qui participera à la présentation de la candidature française au Comité international olympique (CIO) à Paris.
Marie-José Pérec pourrait être la dernière relayeuse, suggère Macron
Emmanuel Macron a suggéré mardi que le dernier relayeur du flambeau pour l’ouverture des JO-2024 vendredi soir à Paris pourrait être la sprinteuse Marie-José Pérec, seule Française à être triple championne olympique d’athlétisme. « Il y a de grandes légendes. Je pense que Marie-Jo (Pérec), c’est clair que… », a répondu le président de la République, laissant sa phrase en suspens sur France 2, France Inter et franceinfo, interrogé sur la personnalité qui pourrait allumer la vasque lors de la cérémonie d’ouverture.
« Ce ne serait pas mal qu’il y ait la dernière relayeuse féminine des Caraïbes, non ? », a-t-il lancé, en référence à l’athlète guadeloupéenne de 56 ans. « Nos territoires d’outre-mer ont encore une place unique », a-t-il ajouté, en référence à la grande « école d’athlètes » qui s’y est forgée.
« Il faut être dans le top 5 », réaffirme Macron
Le chef de l’Etat a réaffirmé l’objectif fixé à la délégation française de terminer dans le « top 5 » des nations à l’issue des JO. Emmanuel Macron a mis en avant la création de la Maison de la performance, à proximité du village olympique, « qui permettra (aux athlètes français) de se préparer au mieux. Il faut qu’on soit dans le top 5 », a-t-il ajouté.
« Ce serait une excellente nouvelle » si Céline Dion était présente à la cérémonie d’ouverture
« Ce serait une nouvelle fantastique » si Céline Dion, arrivée à Paris, était à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques vendredi, « car c’est une immense artiste », a déclaré mardi Emmanuel Macron alors que les spéculations sur la participation de la star canadienne vont bon train. « Je serais immensément heureux qu’elle puisse être à cette cérémonie d’ouverture, comme tous nos compatriotes », a déclaré le président français, sans toutefois vouloir « dévoiler » les « surprises » prévues pour le spectacle sur la Seine concocté par Thomas Joly.
« Les athlètes israéliens sont les bienvenus », ils « doivent pouvoir concourir sous leurs couleurs »
Emmanuel Macron a affirmé mardi que « les athlètes israéliens sont les bienvenus » aux JO de Paris qui s’ouvrent vendredi, et « doivent pouvoir concourir sous leurs couleurs ». « Je l’ai toujours dit : c’est le CIO (Comité international olympique) qui décidera, et on ne fait pas de politique avec les Jeux », a rappelé le chef de l’Etat sur France 2, France Inter et franceinfo.
Il a condamné « avec la plus grande fermeté tous ceux qui, de quelque manière que ce soit, mettent en danger ces athlètes », répondant aux déclarations de plusieurs élus de La France Insoumise (LFI) qui ont dénoncé les « deux poids, deux mesures » entre athlètes israéliens et russes.
Macron exhorte les partis du Front républicain à « être à la hauteur de la situation » et à « faire des compromis »
Emmanuel Macron a exhorté mardi les forces politiques du Front républicain anti-RN à « être à la hauteur de ce qu’elles ont fait au second tour » des législatives et à faire des « compromis ». « Personne ne peut mettre en oeuvre leur programme », « ni le nouveau Front populaire, ni la majorité sortante, ni la droite républicaine », a relevé le chef de l’Etat sur France 2, France Inter et franceinfo.
« La responsabilité de ces partis, c’est de faire quelque chose que font toutes les démocraties européennes, qui n’est pas dans notre tradition mais qui est, je crois, ce qu’attendent nos compatriotes parce que c’est d’être à la hauteur de la situation et des responsabilités que le peuple français a données à ces partis : c’est d’aller au-delà de leur évidence, c’est de savoir faire des compromis », a-t-il ajouté.
Pas de nouveau gouvernement avant la mi-août
Emmanuel Macron a déclaré mardi qu’il ne nommerait pas de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques « à la mi-août », au nom de la « trêve » qu’il a invoquée, car cela « créerait du désordre » lors de l’événement sportif planétaire organisé à Paris.
« Évidemment, jusqu’à la mi-août, il faut être concentré sur les Jeux. Et puis à partir de là, en fonction de l’avancée de ces discussions, ce sera ma responsabilité de nommer un Premier ministre et de lui confier la tâche de former un gouvernement et d’avoir le rassemblement le plus large possible qui lui permettra d’agir et d’avoir une stabilité », a déclaré le chef de l’Etat sur France 2, France Inter et franceinfo.
Pour Macron, le Nouveau Front populaire n’a « aucune majorité »
« Je reconnais la défaite (aux législatives) mais personne n’a gagné », a déclaré Emmanuel Macron en référence aux résultats du vote, qui a donné une Assemblée historiquement divisée en trois grands blocs. Le chef de l’Etat a rejeté l’idée que le Nouveau Front populaire ait une majorité, en évoquant l’élection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’hémicycle, opposée au troisième tour à André Chassaigne. « Il est faux de dire que le Nouveau Front populaire a une majorité », a-t-il conclu.
« La question n’est pas un nom. La question est de savoir quelle majorité peut émerger à l’Assemblée pour qu’un gouvernement de la France puisse faire passer des réformes, faire passer un budget et faire avancer le pays », a-t-il ajouté, une heure après que la gauche ait accepté de proposer la candidature de Lucie Castets.
Pas de postes clés pour le RN à l’Assemblée, « ce n’est pas une bonne chose », selon Macron
Emmanuel Macron a réagi à l’absence de postes clés du Rassemblement national à l’Assemblée, soulignant que ce n’était « pas une bonne chose ». « Au premier tour, les Français ont mis le RN en tête. Il faut l’entendre et le respecter (…) Je combats les idées du RN, mais un député élu a une légitimité, il n’y a pas de sous-député. Il est légitime que le premier parti à l’Assemblée soit représenté », a-t-il déclaré.
Interrogé sur France 2, France Inter et franceinfo, le chef de l’Etat s’est également dit « choqué » par les images de députés de gauche ayant refusé de serrer la main du benjamin de l’Assemblée, élu RN, qui veillait au bon déroulement du vote pour le perchoir comme le veut le règlement.
« Nous verrons tous dès vendredi soir pourquoi cela valait la peine », assure Emmanuel Macron
« Nous verrons tous dès vendredi soir pourquoi cela valait la peine », a assuré mardi Emmanuel Macron, à trois jours de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, qui sera selon lui « unique ». « Il y a un enjeu de sécurité et c’est vrai pour toutes les capitales qui organisent les Jeux. C’est vrai pour cette cérémonie d’ouverture. Ce sera vrai tout au long des Jeux », a-t-il poursuivi, arguant qu’il « faut se rassembler autour d’une France qui accueille le monde », lors d’un entretien sur France 2.
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