Emmanuel Macron reçoit, ce vendredi 6 décembre, en début de matinée les dirigeants de son camp (Renaissance, MoDem, Horizons, Radicaux, UDI), puis à midi le président des députés socialistes Boris Vallaud et son homologue du Sénat Patrick Kanner. , ainsi que le chef du parti Olivier Faure. En début d’après-midi, ce sera au tour des dirigeants LR.
Le chef de l’Etat, qui disait rechercher un « arc de gouvernement »a tenté jeudi soir de reprendre la main lors d’une allocution télévisée. « L’extrême droite et l’extrême gauche se sont unies dans un front anti-républicain » il a même osé le déclarer. Il a promis la nomination d’un nouveau Premier ministre « dans les prochains jours ».
Plus tôt jeudi, Michel Barnier était reçu à l’Élysée, à 10 heures, pour remettre sa démission à Emmanuel Macron alors que la veille, mercredi 4 décembre, l’Assemblée nationale votait la motion de censure défendue par la gauche pour renverser son gouvernement, près de trois mois jour pour jour après sa nomination à Matignon. Au total, 331 députés ont voté pour la motion, alors que 288 voix étaient nécessaires.
Cette chute marque l’échec du camp présidentiel. Celle du Premier ministre, d’abord, qui, à trop jouer avec la flamme du Rassemblement national, a fini par s’y faire brûler. Celui de sa « base commune » aussi, hostile aux propositions de la gauche, pourtant prête au compromis, pour bâtir un budget de justice sociale. Et surtout celle du président de la République lui-même, coupable d’avoir piétiné le vote du 7 juillet en ignorant le Nouveau Front populaire (NFP), la force arrivée en tête, à la faveur d’un alliage conservateur branlant promis à s’autodétruire.
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