Nouveau foyer de contamination aviaire à Évellys : quarantaine déployée
Un nouveau foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) vient d’être confirmé, samedi 2 novembre 2024, dans un élevage de volailles d’Évellys, dans le Morbihan. L’origine de la contamination n’a pas encore été établie. Un abattage est en cours.
Ces dernières semaines, la Bretagne a vu apparaître de nombreux clusters, notamment au nord-est de Hanvec (Finistère), à Taulé (Finistère), ou encore à Moréac (Morbihan), il y a seulement quelques jours. Dans plusieurs cas, une contamination par la faune a pu être confirmée. Depuis le 16 octobre, la France est passée en risque « modéré » d’IAHP, une situation qui justifie la mise en place d’un protocole sanitaire strict autour des foyers de contamination par les autorités, qui craignent une plus grande propagation du virus. .
19 communes impactées
Une zone de protection (3 km autour du foyer) et de surveillance (10 km autour du foyer) a été instaurée autour des exploitations agricoles concernées par le préfet du Morbihan. Dans cette zone, un recensement strict de tous les lieux d’élevage de volailles sera réalisé, en lien avec les mairies, et les élevages bénéficieront d’une visite systématique d’un vétérinaire pour analyse de leur cheptel.
Une série d’interdictions ont également été déclarées. Elle concerne « les rassemblements de volailles ou autres oiseaux captifs, tels que les foires, marchés et expositions. Et les mouvements d’établissement et de sortie des volailles, des poussins d’un jour et des œufs à couver », indiquent les autorités. Ce règlement reste valable jusqu’à nouvel ordre.
Les communes concernées dans le rayon de 3 km autour des établissements contaminés sont Moréac, Évellys, Pluméliau-Bieuzy et Réguiny. Les communes concernées en tout ou partie par la zone des 10 km sont : Bignan, Buléon, Crédin, Kerfourn, Lantillac, Locminé, Moustoir-Ac, Guénin, La Chapelle-Neuve, Noyal-Pontivy, Pleugriffet, Plumelin, Radenac, Saint- Allouestre et Saint-Thuriau.
Gestes barrière
La consommation de produits avicoles contaminés ne présente aucun risque pour l’homme. Toutefois, une épidémie d’oiseaux peut avoir de graves conséquences pour les éleveurs, contraints d’abattre leur cheptel. Ainsi, le préfet du Morbihan rappelle une série de gestes barrière permettant de limiter la transmission du virus entre animaux : « Les cadavres ne doivent pas être manipulés et toute personne potentiellement en contact avec l’avifaune (chasseur, promeneur, forestier, agriculteur ou autre) doit prendre toutes les précautions pour ne pas introduire le virus dans le compartiment domestique.
Dans ce contexte, la découverte de cadavres d’oiseaux sauvages ou d’oiseaux malades doit être signalée immédiatement à la mairie du lieu de découverte et au réseau Sagir, chargé du dossier (tél. 02 97 47 02 83). Pour les opérateurs ou les particuliers, si une mortalité anormale est constatée, le titulaire est invité à contacter immédiatement son vétérinaire ou la Direction Départementale de la Protection des Populations, à l’adresse suivante : ddpp-spa@morbihan.gouv.fr