Nous vous présentons les médaillés d’argent des Jeux Olympiques de Paris 2024 (Basketball 3×3)

Le touche-à-tout

Lucas Dussoulier (28 ans)

Il est le dernier arrivé, le seul à ne pas avoir participé à la qualification des Bleus pour le TQO de Debrecen. Karim Souchu l’a rappelé pour les Jeux Olympiques pour sa taille (2,03 m) et sa polyvalence. Le tournoi du joueur formé à Pau (comme Seguela) et passé par toutes les sélections de jeunes en 5×5 (comme Rambaut) a justifié le choix du sélectionneur. Il a signé une demi-finale de haut niveau, au point de marquer le lancer franc victorieux. « C’est un gars formidable, un facilitateur avec un QI basket élevé, excellent dans son positionnement et ses déplacements, qui peut être efficace offensivement quand il est en confiance. »décrit Julien Quillet, entraîneur adjoint à Nanterre, où évolue le Girondin depuis 2021, qui doit maintenir une alternance entre indoor et extérieur.

Ses statistiques aux JO : 5,2 points et 4,1 rebonds.

Facilement reconnaissable avec sa coupe mulet, Jules Rambaut (26 ans) est l’intérieur de l’équipe de France – même s’il n’existe pas de poste officiel en 3×3. Pas immense (2,03 m) mais bâti, on le voit souvent récupérer des passes lobées sous le cercle pour finir à bout portant. Il a joué au poste d’ailier fort en 5×5, où sa carrière n’a pas décollé, alors qu’il avait connu toutes les sélections de jeunes. 3×3 oblige, il est plus qu’un « banger », avec une bonne coordination du bas du corps héritée de ses premières années de tennisman. Il possède aussi un bras qui a rendu de grands services à l’équipe de France, comme ses deux points décisifs en quart de finale du TQO ou ses huit points en quart de finale des JO face au favori serbe (19-22), dont deux tirs à trois points qui ont idéalement lancé les Bleus.

Ses statistiques aux JO : 4,7 points et 2,4 rebonds par match.

Dans cette équipe française, Franck Seguela (27 ans) est le plus timbré 3×3. Parce qu’il est le n° 1 français de la discipline (6e mondial avant le début des JO), mais aussi parce qu’il possède le CV le plus léger en 5×5. Formé à Pau, il a évolué en N1 (3e division) avant de basculer à 100% sur le 3×3 en 2022. Pilier de l’équipe parisienne 3×3 (voir page 4), il a été élu MVP du tournoi de Wuxi, le premier Masters (le plus haut niveau des tournois internationaux) remporté par des Français, en novembre. Charismatique, le compagnon de Laëtitia Guapo, la numéro 1 française, a des instincts propres à cette discipline plus marqués que ses coéquipiers et le package idéal pour briller en 3×3, avec son 1,98 m, sa mobilité, son corps pour couvrir les descentes au cercle, et sa capacité à attaquer aussi bien de dos que face au panier.

Ses statistiques aux JO : 5 points et 3,9 rebonds par match.

L’insubmersible

Timothé Vergiat (26 ans)

En équipe de France de 3×3, il est de tradition de s’appuyer sur un seul joueur « de petite taille », mais fort en cannes et au tir. Venu d’une terre historique du basket français (Roanne), Timothé Vergiat (26 ans, 1,88 m) a repris le rôle tenu jusque-là par Angelo Tsagarakis ou Antoine Eito. Le meneur bloissois en 5×5, qui a passé sa jeunesse à l’Insep, a inscrit deux paniers à deux points décisifs dans la trajectoire des Bleus : celui qui les a qualifiés pour les JO face à la Mongolie en demi-finale du TQO à Debrecen, « un panier dont j’avais rêvé pendant plusieurs semaines avant de le monter »et celui qui a scellé le quart de finale à la Concorde face à la Serbie. Rebondissant, il est féroce en défense et utile au rebond, des qualités clés dans une discipline où les deuxièmes chances peuvent se transcrire en points en un éclair.

Ses statistiques aux JO : 3,9 points et 1,9 rebonds par match.