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Nous vous parlons de cette affaire extraordinaire d’escroquerie à l’assurance qui est actuellement jugée

Nous vous parlons de cette affaire extraordinaire d’escroquerie à l’assurance qui est actuellement jugée

JUSTICE – « J’ai perdu beaucoup d’argent. » Le procès d’une affaire titanesque se déroule depuis lundi 23 septembre devant le tribunal de Paris, celui de six sociétés du groupe Indexia, anciennement connu sous le nom de SFAM (Société française d’assurance mobile). Ce fleuron du secteur de l’assurance de téléphonie mobile est accusé « pratiques commerciales trompeuses » concernant les demandes de résiliation et de remboursement de ses contrats.

Le propriétaire de cet empire, l’homme d’affaires Sadri Fegaier, autrefois présenté par de nombreux médias comme le plus jeune milliardaire de France, ainsi que ses entreprises, sont jugés jusqu’au 2 octobre.

Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo en haut de l’article, Le HuffPost Nous avons assisté aux premiers jours de ce procès qualifié d' »historique » par l’avocate Emma Leoty, qui représente une grande partie des 1 600 parties civiles constituées jusqu’à présent dans cette affaire. A notre micro, plusieurs anciens clients qui disent avoir été floués témoignent de l’impact de cette affaire sur leur vie. Devant notre caméra et celles de nos confrères, Sadri Fegaier et ses avocats ont refusé de répondre aux questions.

Pourquoi les clients risquent de ne plus jamais revoir leur argent

Il est reproché à Sadri Fegaier d’avoir obligé les consommateurs à souscrire des contrats d’assurance pour leurs appareils multimédias et d’avoir élaboré une procédure complexe visant à décourager leurs demandes de résiliation ou de remboursement, entre 2014 et 2022.

Au fil des années, les clients de la SFAM (ou d’Indexia) ont également vu les retraits sur leurs comptes bancaires se multiplier, atteignant jusqu’à des dizaines de milliers d’euros au total, sans avoir signé d’avenant ou n’ayant même jamais souscrit de contrat d’assurance.

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a enregistré 743 000 demandes de remboursement ignorées, permettant au groupe de retenir 23 millions d’euros entre 2014 et 2021. Sur la même période, les non-annulations ont permis de soutirer indûment 5,8 millions d’euros à des centaines de milliers de clients.

Ces derniers mois, le tribunal a ordonné la liquidation de la SFAM et d’autres sociétés détenues par Sadri Fegaier. Le mondeles caisses sont vides et le groupe, également créancier de l’Urssaf, aurait un passif de 800 millions d’euros, ce qui rend peu probable le remboursement des clients escroqués à l’issue du procès.

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