Les participants à ce sommet des Nations Unies ont trois jours pour résoudre un blocage sur le financement de la protection de la biodiversité, dans un contexte international encore moins favorable qu’en novembre.
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/2025/02/25/000-36ym3le-67bdbb3ca2511261607196.jpg)
Trois jours pour s’entendre. La biodiversité COP16, édition plus récente de cette grande conférence environnementale des Nations Unies organisée tous les deux ans, commence trois jours de prolongations à Rome (Italie), le mardi 25 février, pour reprendre les négociations inachevées à Cali (Colombie), fin 2024 . de certaines délégations, malgré une extension d’une nuit.
Ces négociations reprennent donc jusqu’à jeudi, dans un contexte géopolitique qui a été encore détérioré depuis novembre, et en présence de délégations de seulement 154 pays dans les 196 signataires de la Convention sur la diversité biologique (CDB), dont à peine 25 membres de leurs membres de leurs membres de leurs membres gouvernement.
Début novembre, la 16e conférence des États de la CDB avait pris fin sans régler un solide différend entre les pays riches et les pays en développement sur la collaboration financière pour arrêter la destruction de la nature d’ici 2030. Cet objectif, fixé en 2022 dans le Kunming-Montréal L’accord à la fin de la biodiversité COP15, est accompagné d’une feuille de route destinée à protéger la planète et ses êtres vivants contre la déforestation, surexplocation de Ressources, changement climatique, pollution et espèces envahissantes. L’objectif phare prévoit de placer 30% des terres et des mers dans les zones protégées d’ici 2030 – environ 17% des terres et 8% des mers sont aujourd’hui, selon l’ONU.
Le dernier projet de texte sur la table en Colombie a fixé l’objectif, affirmé avec force par les pays africains, pour créer un nouveau fonds placé sous l’autorité du CDB, responsable de la collecte et de la redistribution de la biodiversité protégeant les contributions financières de grandes puissances. Mais ce dernier, dirigé par l’UE, le Japon et le Canada (en l’absence des États-Unis, les non-signales de la Convention), sont radicalement hostiles.
Ils sont préoccupés par une fragmentation de l’aide au développement, déjà affaiblie par les crises budgétaires et l’effacement des Américains. Comme la France, y compris le ministre de la transition écologique, Agnès Panniers-Runacher, assurera la représentation à Rome. Elle aimerait « éviter » la création d’un nouveau fonds, « que nous ne comprendrions pas l’utilité »et qui générerait « Plus de bureaucratie et moins de financement pour ceux qui en ont besoin »justifie ceux qui l’entourent.
Pour sortir de l’impasse, la présidence de la COP16 a publié une note de réflexion vendredi (Fichier pdf) qui offre une réforme d’ici 2030 à partir des différents flux financiers destinés à protéger la nature. Le document prévoit donc« Améliorer les performances » Instruments déjà existants: le Global Environment Fund et le World Training Fund for Biodiversity, censé être temporaire et modestement doté (400 millions de dollars). Mais il prévoit également de « Désigner ou établir un instrument mondial, ou une série d’instruments » durable et spécifiquement dédié au financement de la protection de la nature et promet que« Au moins un instrument » être placé sous l’autorité du CDB.
« »Il s’agit d’une proposition intéressante, qui continuerait de discuter du financement de la biodiversité, avec des réunions régulières sur le sujet « estime Juliette Landry, chercheur à l’Institut de développement durable et de relations internationales (IDDRI), après Écho. « Nous devons avancer » en négociation « Pour le financement de la biodiversité »plaide sur Franceinfo Jean Burkard, accusé de plaidoyer à la WWF.
« Nous souhaitons (que les pays) aller au-delà du cadre de financement « Prévu par l’accord de Kunming-Montréal, explique-t-il, craignant que les montants puissent « Réduire compte tenu du contexte international » Chaud depuis la fin de la réunion de novembre. « Entre Cali et Rome, beaucoup de choses se sont produites; la question est de savoir comment ils pèseront dans l’échelle »souligne Agnes Hallosserie, directrice du programme de biodiversité d’Iddri avec le Monde.
Quelques jours après la clôture du sommet en Colombie, Donald Trump a en effet été réélu à la tête des États-Unis. Climatosceptique supposé, il a déjà entrepris le démantèlement des réglementations environnementales, mais aussi des coupes drastiques de l’aide au développement distribuées par Washington au reste du monde. D’autres pays importants participant au COP16 (qui n’est pas le cas aux États-Unis) ont également changé d’incertitude politique, comme l’Allemagne, qui doit être un gouvernement après les élections législatives qui ont transformé le pays vers le droit, ou Canada, y compris le Premier ministre, Justin Trudeau, a annoncé sa démission. « Les pays développés doivent faire face à des contextes politiques internes difficiles et à des contraintes budgétaires étroites »Rappelle l’Iddri dans un article de blog.
Les négociations à Rome promettent donc au moins aussi tendu qu’en Colombie. Surtout depuis les premiers mots mardi, le Brésil, au nom de plusieurs pays émergents riches en biodiversité, et le Zimbabwe, pour le groupe africain, ont rejeté le compromis proposé par la présidence, censé empêcher l’échec des répétitions.
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