Nous Toutes réclame la déprogrammation de Patrick Bruel, à l’affiche des Francofolies
Le festival de La Rochelle compte parmi ses têtes d’affiche Patrick Bruel, accusé par deux masseuses de harcèlement et d’agression sexuelle en 2019. Les enquêtes ont été classées sans suite, mais Nous Tous appelle à ne pas « faire disparaître les témoignages des victimes ».
Il existe de vieilles habitudes dont certaines personnes ont du mal à se débarrasser. Comme celle des émissions en prime time glorifiant les agresseurs présumés (bonjour M6). Ou encore de les maintenir à l’affiche des grands festivals qui rythment l’été. C’est ce qui a été notamment critiqué aux Francofolies, qui se tiendront comme chaque année en juillet à La Rochelle. Patrick Bruel fait partie des noms annoncés, malgré des témoignages d’agressions sexuelles et de harcèlement visant l’artiste. La branche régionale de Nous tous a adressé un courrier à la direction du festival pour exiger que le chanteur ne se produise pas dans la citadelle de La Rochelle. Mais n’a pas encore reçu de retour.
Croyez les victimes
Jeudi 11 avril, le collectif Nous Tous 17 a donc décidé de rendre publique sa lettre. Les auteurs rappellent que le chanteur a été visé par plusieurs enquêtes pour agressions sexuelles et harcèlement, en référence à des faits remontant à 2019. « Si aujourd’hui les différentes enquêtes ont été classées sans suite, cela ne veut pas dire que les témoignages des victimes disparaissent »insiste le collectif dans cette lettre.
« Votre choix de déprogrammer le chanteur Orelsan en juillet 2009, alors qu’il ne faisait l’objet d’aucune plainte pour agression sexuelle, harcèlement ou exhibition, prouve bien que la déprogrammation pour des sujets liés aux violences sexistes et sexuelles est possible. »
Vous aimez nos articles ? Vous allez adorer nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
