Des coups de feu ont été tirés en plein marché ce samedi matin, place Saint-Bruno à Grenoble.
Ces tirs en l’air en plein centre-ville sont vraisemblablement liés à une opération anti-trafiquants de drogue menée récemment dans la ville.
Depuis le début de l’année, une vingtaine d’épisodes de violences armées ont été enregistrés dans la préfecture de l’Isère.
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Des coups de feu en plein jour devant une terrasse bondée, dans un marché. C’est ce qui s’est passé ce samedi matin place Saint-Bruno, à Grenoble. Pourtant, le silence règne sur cette place située en centre-ville, où les riverains refusent catégoriquement de témoigner auprès de TF1. « C’est difficile de parler. Je travaille, le reste ne me regarde pas »» envoie un riverain dans la vidéo en tête de cet article. «C’est devenu une habitude. On souffre, les clients désertent cet endroit”explique un commerçant fatigué, joint par téléphone. Quelques rues plus loin, l’étage est libéré. «Je vous le dis franchement : Saint-Bruno, c’est le quartier de la drogue»dénonce un riverain. « Personnellement, je n’y vais pas après 18h – 18h30 »dit un autre.
Était-ce une tentative d’intimidation ? Selon Eric Vaillant, procureur de la République de Grenoble, « les coups de feu en l’air survenus ce samedi matin au marché de Saint-Bruno sont probablement liés à l’opération anti-trafiquants de drogue menée ces derniers jours »où sept personnes ont été arrêtées dans ce quartier.
Guerre des gangs
Depuis début 2024, une vingtaine d’épisodes de violences armées ont été recensés à Grenoble. La dernière en date s’est produite jeudi 10 octobre, lorsqu’un fourgon blindé de transport de fonds a été attaqué par des hommes armés de kalachnikovs en plein centre-ville. Dimanche 29 septembre, un homme a reçu une balle dans l’abdomen. Deux jours plus tôt, un appartement avait été la cible d’une dizaine de coups de feu, toujours en centre-ville, à proximité de la mairie, où dimanche 8 septembre, un employé communal, Lilian Dejean, avait été tué par balle par un chauffard.
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Comment expliquer une telle explosion de violence ? Yannick Biancheri, secrétaire départemental de l’Alliance de la police nationale de l’Isère, dénonce une baisse importante des effectifs de la police nationale ces deux dernières années. « Nous n’avons pas assez de forces de police pour patrouiller et assurer une sécurité suffisante aux Grenoblois »se lamente-t-il. Les autorités n’hésitent pas à parler d’une guerre des gangs en cours dans la capitale des Alpes.