« Nous sommes un petit club qui se construit », estime Camille Lopez
Êtes-vous heureux ?
Oui définitivement. On est content d’avoir finalisé ce maintien plutôt que de se battre jusqu’au bout. Cela nous enlève un poids. Nous n’avons pas réalisé notre meilleur match. Nous n’avons rien fait offensivement, car nous avons perdu tous les ballons, donc nous avons passé notre temps à défendre. Mais il y a quatre points et la maintenance. C’est le principal.
Étiez-vous au courant de la défaite de Montpellier avant d’entrer sur le terrain ?
Oui, nous avions l’information. On savait qu’ils n’avaient pris aucun point, et que si on gagnait, on serait retenu. On dit souvent qu’il ne faut pas regarder les autres, mais cela nous a un peu aidé.
Êtes-vous heureux ?
Oui définitivement. On est content d’avoir finalisé ce maintien plutôt que de se battre jusqu’au bout. Cela nous enlève un poids. Nous n’avons pas réalisé notre meilleur match. Nous n’avons rien fait offensivement, car nous avons perdu tous les ballons, donc nous avons passé notre temps à défendre. Mais il y a quatre points et la maintenance. C’est le principal.
Étiez-vous au courant de la défaite de Montpellier avant d’entrer sur le terrain ?
Oui, nous avions l’information. On savait qu’ils n’avaient pris aucun point, et que si on gagnait, on serait retenu. On dit souvent qu’il ne faut pas regarder les autres, mais cela nous a un peu aidé.
Vous dites souvent que l’Aviron est encore un petit club. Pour quoi ?
C’est mon avis, et je vais peut-être me faire une tape sur les doigts en disant que nous sommes un petit club, mais il ne faut pas sauter les étapes. Oui, nous sommes à quelques points de la 6e place (NDLR : cinq) mais le championnat est super serré cette année. Nous nous tromperions, je pense, si nous nous considérions au même niveau que les autres. Les autres équipes ont des années de Top 14 et de l’expérience derrière elles. La première phrase que j’ai prononcée à mon arrivée l’année dernière était : « Ce club doit arrêter de faire du yo-yo ». S’il veut exister dans ce championnat et essayer de retrouver une certaine régularité, il doit se maintenir, il doit arrêter de descendre en Pro D2. Aujourd’hui, nous sommes un petit club qui se construit petit à petit, qui grandit. Avec les installations, le stade, l’effectif, des choses comme ça… On devient un peu plus attractifs, mais ça se construit. Et ce championnat de Top 14 ne vous laisse aucun répit. Aujourd’hui, vous jouez pour la survie à deux jours de la fin, donc franchement, on n’a pas encore atteint le cap. Cela se fera petit à petit, j’espère pour ce club. Mais ne nous y trompons pas : pendant que nous essayons de grandir, les autres équipes s’arment aussi.
« Aujourd’hui, vous jouez pour la survie à deux jours de la fin. Nous n’avons donc pas encore atteint un cap. »
La qualification n’a-t-elle jamais été un objectif ?
Bien sûr, quand on est proche du top six, on y pense, mais nous étions aussi proches du 6 que de la 13ème place. C’est toute la complexité de ce championnat. Si l’année prochaine, ou cette année, avec des résultats plus positifs, nous avons la marge pour nous glisser dans le 6, nous y sauterons à deux pieds ! Mais je pense que ça se construit. L’important c’est qu’on se maintienne pour une deuxième année consécutive.
Quelle différence y a-t-il entre ce maintien et celui de la saison dernière ?
L’année dernière, je pense que nous avons été un peu méprisés. Nous avons été promus. Cette année, nous avons été pris au sérieux et nous avons également tenu le coup. L’année prochaine, ce sera encore plus dur, car les autres équipes ne dorment pas.
Vous avez quand même joué tous les matches de championnat (24, dont 23 titularisations). Que vous disent votre corps et votre tête ?
Mon corps va bien. Pour l’instant, je n’ai pas de blessures majeures (NDLR : il croise les doigts et se touche la tête). Je m’amuse sur le terrain. Dans la tête, il y a des moments où ça va bien, et d’autres où ça va moins bien, évidemment. Surtout quand on joue des saisons hyper-anxieuses comme celle-ci. Vous puisez dans les ressources. Mais j’adore ça. Je donne 10 000%. L’important est d’être épargné par les blessures. J’espère que ça dure.
« Ce championnat est exigeant physiquement et mentalement, donc ça fait du bien de pouvoir se détendre dans la tête »
Il vous reste encore un voyage à Oyonnax (1euh juin) et la réception à Castres (8 juin). Comment allez-vous les aborder ?
Je me fais peut-être tirer les oreilles, mais avec cette posture acquise, évidemment, on joue moins avec la merde sur le cul (sic), comme on dit. Je préfère. Ce championnat est exigeant physiquement et mentalement, donc ça fait du bien de pouvoir se détendre dans la tête. Nous irons d’abord à Oyo, puis nous regarderons le dernier match ici. Je veux qu’on s’amuse parce qu’on n’a pas joué de matchs sans enjeu toute l’année. Cela nous fera du bien de ne pas avoir cette pression des résultats. C’est toujours plus appréciable même si j’espère qu’on fera le travail nécessaire pour tenter de gagner les deux. C’est le but. Mais il est certain que nous les aborderons de manière un peu plus détendue. Pour le moment, je suis content d’être maintenu. Je pense que le personnel est également soulagé. Nous verrons à la reprise, pendant la semaine d’Oyo, ce que nous déciderons et ferons, mais vous êtes heureux quand vous gagnez, alors si nous pouvons avoir des sourires et des victoires… Nous n’abandonnerons pas. Il faut bien finir le championnat.
Il a oublié de retirer le bonus à Perpignan
La scène était surprenante en fin de partie. Aviron a obtenu un penalty après la sirène, à 40 mètres des poteaux de Perpignan. Camille Lopez a touché la ligne de touche alors qu’il aurait pu retirer le point de bonus défensif aux joueurs de l’Usap (23-20), qui comptent 54 points ce matin, soit deux de plus que les Bayonnais. Un point qui pourrait faire la différence dans la course au top 8. Interrogé par nos soins après la partie, l’ouvreur a avoué ne pas y avoir pensé. « J’ai pensé à gagner le match et à le terminer, mais maintenant que vous en parlez… Pourtant, je pense que ce sera finalement anecdotique. » Réponse le 8 juin.
Cassiem blessé
Prévu pour débuter au centre du troisième ligne, Uzair Cassiem a dû abandonner, victime d’une blessure musculaire à la cuisse lors de l’échauffement. Rémi Bourdeau a été titularisé et Denis Marchois a pris sa place sur la touche.