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« Nous sommes totalement ruinés, seul l’Etat peut nous sauver », prévient le député loyaliste Nicolas Metzdorf.

Deux mois après le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie, Nicolas Metzdorf évalue à 2 milliards d’euros les conséquences des émeutes.

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Le député calédonien Nicolas Metzdorf, le 7 juillet 2024. (DELPHINE MAYEUR / AFP)

« Nous sommes ruinés, nous avons perdu 20% de notre PIB en deux mois »se lamente Nicolas Metzdorf, député loyaliste de Nouvelle-Calédonie, sur franceinfo samedi 13 juillet, après les violences déclenchées mi-mai par la réforme constitutionnelle sur le dégel du corps électoral pour les élections provinciales. L’élu calédonien estime que le coût des émeutes s’élève à « deux milliards d’euros ». Il appelle donc l’État français à « débloquer des fonds pour financer les institutions calédoniennes ». « Aujourd’hui, nous ne sommes pas en mesure de payer nos fonctionnaires »il se lamente.

Nicolas Metzdorf insiste sur les difficultés économiques rencontrées par la Nouvelle-Calédonie, évoquant « 20 000 chômeurs » supplémentaire dans deux mois, ce qui, selon lui, « Cela correspond à deux millions de chômeurs supplémentaires pour la métropole ». « Nous sommes totalement ruinés, seul l’État peut nous sauver »Le député pointe également le fait qu’Emmanuel Macron n’a pas encore nommé de nouveau Premier ministre une semaine après les législatives anticipées. « Pour nous, c’est une course contre la montre que nous ne pouvons pas gagner »il dit.

Le député calédonien décrit également la situation sur le terrain, alors que le couvre-feu est toujours en vigueur. Il estime que « jusqu’à ce que l’ordre soit rétabli » sur l’Ile, « nous devons maintenir » cet appareil. Nicolas Metzdorf assure que « Certaines zones sont encore entièrement aux mains des émeutiers »citant en particulier « toute la côte Est et une partie du grand Nouméa ».

Pour Nicolas Metzdorf, cette situation n’explique pas l’élection d’Emmanuel Tjibaou à l’Assemblée nationale dans la 2e circonscription, devenu dimanche dernier le deuxième député indépendantiste de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie. L’élu loyaliste soutient qu’Emmanuel Tjibaou avait, pendant la campagne électorale, « un discours pas du tout en phase avec les émeutiers ». Nicolas Metzdorf décrit Emmanuel Tjibaou comme quelqu’un qui « très modéré, très progressiste » qui a « séduit une bonne partie de l’électorat non-indépendantiste ».

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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