Nous sommes montés à bord de la Lancia Ypsilon HF, une voiture électrique aussi puissante que séduisante.

C’est officiel : Lancia revient en France ! La mythique marque italienne, qui avait disparu du marché hexagonal, revient avec la Lancia Ypsilon, une citadine basée sur la Peugeot 208. La marque a toutefois souhaité rendre hommage à son histoire sportive et lance une version survitaminée : l’Ypsilon HF. Nous sommes allés découvrir cette voiture électrique hautes performances, rivale de l’Alpine A290.

Le groupe Stellantis dispose d’un portefeuille de marques très étendu, avec une quinzaine de marques différentes, aussi bien implantées en Europe (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Fiat, Alfa Romeo, Abarth, Maserati) qu’en Amérique (RAM, Chrysler, Dodge, Jeep)… et plus récemment en Chine, avec l’arrivée de Leapmotor dans le portefeuille.

Une marque était peut-être plus confidentielle : Lancia, qui se contentait d’un modèle vieillissant (l’Ypsilon, une citadine thermique) sur un seul marché (l’Italie). Carlos Tavares, le PDG de Stellantis, en a décidé autrement : Lancia est de retour ! Une renaissance qui débute avec une nouvelle Ypsilon, déclinée en hybride et en électrique, et qui vient d’être rejointe par une version hautes performances, baptisée HF. Nous sommes allés la découvrir avant son lancement mi-2025.

Une présentation musclée

C’est à l’ambassade d’Italie que Lancia a décidé de présenter en France son Ypsilon HF. Une version performante donc, et qui veut le montrer, avec une présentation plus démonstrative. Le département style de Lancia s’est attaché à rendre l’élégante Ypsilon plus sportive, et a habillé la citadine électrique d’équipements spécifiques.

On retrouve ainsi des boucliers spécifiques : à l’avant, les prises d’air sont plus généreuses, tandis qu’un diffuseur à l’arrière rend l’arrière plus sportif. Les passages de roues sont également retravaillés, avec 4 cm de largeur en plus et une petite extension à l’arrière (sûrement plus esthétique que fonctionnelle), tandis que des jantes spécifiques (et très travaillées) de 18 pouces font leur apparition.

Ah, et le logo historique HF, accompagné de son petit éléphant porte-bonheur, est bien sûr présent partout. Une présentation plutôt démonstrative, certes, mais qui se marie plutôt bien avec la ligne de la citadine électrique et ses caractéristiques, comme le « Calice » lumineux à l’avant et les feux arrière réinterprétant ceux de la Stratos, coupé mythique des années 70.

Un intérieur coloré

L’intérieur suit la même recette, avec une base de l’Ypsilon « civile » rehaussée de détails d’ambiance. Les sièges traditionnels laissent ainsi place à des sièges baquets signés Sabelt, tandis que la sellerie se pare d’un bleu pimpant, agrémenté de perforations rouges.

Ce bleu se retrouve sur les panneaux de portes et la planche de bord, où la « tavola », cette étonnante table posée sur la console centrale, reçoit de l’Alcantara, frappé du petit éléphant en relief. Pour le reste, on retrouve la planche de bord de l’Ypsilon, avec les deux écrans 10,25 connectés et compatibles Android Auto/Apple CarPlay. Des écrans à commande vocale, qui seront également agrémentés de ChatGPT dans quelques mois.

Un moteur électrique encore plus performant qu’annoncé

Ce qu’il faut savoir, c’est que l’Ypsilon utilise la plateforme CMP de Stellantis, sur laquelle sont basées les petites voitures du groupe Stellantis : Peugeot 208, Jeep Avenger, Fiat 600, Alfa Romeo Junior, etc. Une plateforme qui accueille, sur la Junior Veloce et l’Abarth 600e, un moteur plus puissant, initialement prévu pour 240 ch.

Alfa Romeo annonçait il y a quelques jours avoir porté la puissance de ce moteur à 280 ch, mais l’incertitude planait sur les Fiat et Lancia. Une incertitude levée pour cette Ypsilon HF, qui hérite à son tour des 280 ch. Performances ? 0 à 100 km/h en 5,8 secondes – un chiffre étonnamment identique à celui communiqué avec le moteur de 240 ch.

Une puissance remarquable pour une voiture du segment B, et qui survole les 220 ch de l’Alpine A290, qui doit « se contenter » du 0 à 100 km/h en 6,4 s. Quant à la Mini Cooper SE, elle développe 218 ch et passe de 0 à 100 km/h en 6,7 s.

Un travail a également été réalisé sur les liaisons au sol, avec ces voies élargies de 4 cm, garantissant un comportement plus sain, mais aussi avec l’introduction d’un différentiel à glissement limité mécanique, permettant de ramener toute la puissance au sol sans débordement.

On se voit dans un an

Si la Lancia Ypsilon est déjà disponible à la commande – et nous l’avons déjà essayée – cette version HF devra encore patienter un peu. Nous avons posé la question à Valéry Jeulin, le directeur marketing de Lancia France, qui nous a confié que cette version hautes performances sera disponible « mi-2025 »et qu’il faudra attendre encore un peu pour connaître les prix.

Pour information, l’Alfa Romeo Junior Veloce débute à 46 900 euros, de quoi bénéficier du bonus écologique, tandis que l’Alpine A290 annonce un premier prix à 38 000 euros, mais avec un moteur de 150 ch. Cette Lancia prometteuse devrait logiquement rester dans cette gamme de prix, et on a hâte d’en prendre le volant pour s’assurer que les promesses sont tenues.