Tous les touristes ne sont pas les bienvenus à Concarneau. Alors que les vacances d’été viennent de débuter, le collectif « Stop Croisières BZH » et les militants écologistes d’Extinction Rebellion, ont empêché les 700 croisiéristes d’un navire de luxe de débarquer dans le petit port du Finistère ce samedi 6 juillet. Ils dénoncent la pollution générée par ces navires touristiques.
Il est 7 heures du matin, samedi 6 juillet, lorsque, à bord de petits kayaks, une quinzaine de militants d’Extinction Rebellion et du collectif « Croisières d’escale BZH« déployer une banderole au milieu du chenal menant au port de Concarneau.
Ça dit « L’iceberg c’est nous !« , une référence au Titanic, l’un des premiers navires de croisière de luxe de l’histoire à être coulé par un iceberg au milieu de l’Antarctique en 1912.
Face à eux, un descendant de l’illustre navire : le Seven Seas Voyager. Un paquebot de 206 mètres de long pouvant accueillir près de 700 voyageurs et 440 membres d’équipage et appartenant à Regent Seven Seas Cruises (RSSC), une compagnie de croisière de luxe.
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Prévoyez de débourser au moins 7 000 € par personne pour une croisière de dix jours à bord de ce navire qui propose des restaurants gastronomiques, des salles de sport, des spectacles, un spa, etc.
Parti du Portugal, il devrait rejoindre la côte belge dans une dizaine de jours, en effectuant de nombreuses escales dans des ports portugais, français et belges.
Nous sommes très satisfaits de cette action. C’est la première fois que nous empêchons les croisiéristes de débarquer.
SophieMembre du Collectif « Stop Croisières BZH »
Après Lorient, la veille, l’escale du jour est Concarneau. Alors que le bateau de croisière est ancré à un kilomètre du port, les touristes doivent débarquer à bord d’une navette dans le port.
Mais face à l’hostilité des militants écologistes, après deux heures de blocages, l’équipage du paquebot a renoncé. Les visites de Pont-Aven et de la vieille ville de Concarneau ont été annulées. Le navire a fait demi-tour et a pris la destination de sa future escale : Brest.
« Nous sommes très heureux de cette action, assure Sophie, 33 ans, membre du Collectif « Stop Croisières BZH ». C’est la première fois que des croisiéristes sont empêchés de débarquer. »
Créé il y a un an, ce collectif s’est donné pour mission de multiplier les actions de désobéissance civile pour lutter contre cette industrie touristique qu’ils jugent bien trop polluante.
Selon une étude de l’ONG Transport et EnvironnementEn 2022, les 218 navires de croisière européens ont émis 509 tonnes d’oxydes de soufre, contre 465 tonnes en 2019. C’est plus d’un milliard de voitures produites, soit 4,4 fois plus que l’ensemble des voitures du continent.
« Notre objectif n’est pas de sensibiliser les croisiéristes. Ils ne comprennent souvent pas nos actions, Sophie expliqueNous voulons simplement que cette industrie du tourisme ne soit plus possible. »
L’an dernier, ces militants avaient déjà empêché des croisiéristes de se rendre à Douarnenez, des croisiéristes accueillis dans le port avec des casseroles qui avaient contraint certains d’entre eux à rebrousser chemin.
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