Dans un climat général d’attaques contre le secteur culturel, le Mél voit sa subvention baisser de 150 000 euros. Sa fermeture priverait 30 000 étudiants de réunions d’éducation artistique et culturelle.
Publié le 23 février 2025
Publié le 23 février 2025
Il s’agit d’une asphyxie programmée. Dans une lettre du DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) Île-de-France, reçue le 14 février, la Chambre des écrivains et de la littérature apprend que sa subvention pour l’an 2025 est réduite à 200 000 euros. Ou 150 000 euros de moins que celui de l’année précédente. Il y a dix ans, en 2015, le Mél a été subventionné jusqu’à 700 000 euros en 2015.
Créée en 1986, cette structure associative mène un formidable travail sur le terrain avec le public scolaire, permettant aux écrivains de rencontrer des étudiants et des élèves du secondaire à travers la France. Parmi ses actions phares figure le prix des élèves du secondaire et des apprentis en Île de-France, qui donne lieu à des échanges passionnants entre les étudiants et les auteurs et les auteurs en lice. « La technique est en cours d’exécution, nous sommes étouffés jusqu’à ce que les moyens financiers et humains soient épuisés », DePlores Sylvie Gouttebaron, directrice du Mél, «Nous pouvons tenir jusqu’en juin, la fin de l’année scolaire. Mais la lettre DRAC précise que l’argent de la subvention ne doit pas être utilisé pour couvrir les frais d’exploitation ».
Sur les 7 employés, dont un en congé de maladie depuis longtemps, le ministère de la Culture en finance 5, ceux des deux chefs de projet payés par la région. Le loyer coûte environ 40 000 euros par an, à qui il faut ajouter de l’électricité, du gaz, de la comptabilité désormais externalisée. « Nous devons libérer 50 000 euros par mois, sans parler de la rémunération des auteurs qui traversent la partie collective du col Culture, pour lequel nous sommes remboursés »Spécifie Sylvie Gouttbaron.
Sur ce dernier point, rappelons-nous que le 31 janvier, le ministère de l’Éducation nationale a annoncé le gel provisoire du système jusqu’en septembre, le plafond de 50 millions d’euros ayant été atteint. Si le MEL met la clé sous la porte, 30 000 élèves et leurs professeurs seront « Privé des réunions d’éducation artistique et culturelle »avec un impact évident sur l’activité de quelque 300 écrivains qui les mènent sur tout le territoire.
Dans un texte intitulé Les temps sont dursPublié par Humanity, l’écrivain Éric Pessan témoigne de cette œuvre sur le terrain: «À plusieurs reprises depuis près de vingt ans, le Mél a proposé de mener des ateliers d’écriture dans les écoles. J’ai pris ma voiture ou je suis montée dans un train, j’ai rencontré des étudiants, j’ai établi avec eux un contact et j’ai commencé un travail simple et ambitieux: montrez-leur qu’ils ont le droit de s’exprimer, que la lecture et l’écriture sont des choses à leur sujet, qu’avec avec Un peu de temps et écouter, ils pourraient s’approprier un projet artistique, investir dans eux et produire une chose (un poème, des lettres ouvertes, un texte collectif, un manifeste pour la préservation des océans …) qui n’existait pas avant ma venue . »»
Cette énième attaque contre la Chambre des écrivains et la littérature fait partie d’un contexte général de coupes drastiques faites dans le budget de la culture au niveau régional et national, sans aucune discussion avec les structures concernées. « Derrière ce désengagement, c’est la rupture de la fonction publique » Notes Sylvie Goutbaron, « Le ministère de la Culture nous critique de ne pas avoir cherché d’argent ailleurs, c’est faux, j’ai contacté un patron potentiel. Mais devrais-je aller demander aux actions des Samaritains et Bernard Arnault qui relèvent de travaux substantiels et ne sont pas visibles n’intéressent pas les clients. La véritable reconnaissance de notre travail est 10 étudiants qui viennent aux librairies avec leurs parents, pas les panneaux décédants ».
Le ministère de la Culture ne souhaite pas répondre pour le moment. Pour sa part, le Mél compte sur la mobilisation des auteurs et celle de l’ensemble du secteur de la culture. Après la pétition « debout pour la culture! » Signé par plus de 40 000 artistes et professionnels, une GA est prévue pour le 25 février à 18h30 devant la bourse du travail lors du 11e arrondissement de Paris, en attendant la mobilisation majeure prévue pour la semaine du 17 mars.
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