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« Nous sommes en train de franchir une étape dramatique », estime Mgr Éric de Moulins-Beaufort

« Nous sommes en train de franchir une étape dramatique », estime Mgr Éric de Moulins-Beaufort

« C’est un tournant, les Français doivent en être bien conscients », prévient le président de la Conférence des évêques de France.

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« Nous sommes en train d’adopter une approche dramatique à un moment où nous ne sommes pas très lucides sur ce sujet », fustige mardi 4 juin sur franceinfo Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France. L’examen du projet de loi sur la fin de vie se poursuit toute la semaine à l’Assemblée nationale en vue d’un vote en première lecture le 11 juin. Les députés poursuivent mardi leurs débats sur le sensible article 5, fixant le cadre de l’aide à mourir pour les personnes souffrantes. depuis « état grave et incurable ».

« C’est un tournant, il faut que les Français en soient bien conscients »réagit Mgr Éric de Moulins-Beaufort. « Il est possible que notre pays autorise un certain nombre de personnes à pratiquer des injections mortelles sur d’autres personnes. Et je pense que cela constituera un énorme changement pour l’ensemble de notre système de santé. »il ajoute.

Le président de la Conférence des évêques de France estime que « la population s’est sentie peu concernée » lorsque la Convention citoyenne sur la fin de la vie a produit ses travaux. Mais « Maintenant que ça se concrétise, j’entends de plus en plus de gens se remettre en question, me remettre en question, remettre en question les autres. » Or, si Mgr Éric de Moulins-Beaufort encourage les débats, il n’est pas favorable au référendum, car « Ce mode de consultation se prête un peu trop à la simplification. »

Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort estime qu’il n’est pas nécessaire de faire une nouvelle loi. « Depuis des années, on nous donne l’idée qu’en France on meurt mal, qu’on va mourir douloureusement, qu’on est mal accompagné à l’hôpital, mais ce n’est pas vrai », il dit. Selon lui, « il faut appliquer réellement la loi Claeys-Leonetti » avec une certaine « investissements » pour une meilleure prise en charge des patients en fin de vie.

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