Dans un discours, Naim Qassem, le nouveau secrétaire général du Hezbollah, s’est exprimé pour la première fois depuis son accession à la tête de l’organisation. Qassem a défié Israël et les États-Unis, annonçant une « nouvelle phase de résistance ».
Le successeur de Hassan Nasrallah, éliminé il y a un mois, a décrit Israël comme « une entité oppressive et un occupant qui menace la région et le monde ». Qassem a accusé l’Etat hébreu d’avoir des « ambitions expansionnistes au-delà de la Palestine », visant selon lui à « dominer l’ensemble du monde arabe et islamique ».
Dans une attaque frontale contre les États-Unis, Qassem les a qualifiés de « grand Satan », les accusant d’être les protecteurs inconditionnels d’Israël. Il a rejeté toute tentative de médiation américaine, affirmant que le Hezbollah considère sa résistance comme légitime et vise à « résister à l’occupation et à libérer la terre ».
Le nouveau dirigeant a également réaffirmé les liens étroits du Hezbollah avec l’Iran, saluant le soutien de Téhéran à la cause palestinienne. Il a rendu hommage au général Qassem Soleimani, présenté comme un martyr qui a œuvré au renforcement de la région contre « l’ennemi israélien ».
Qassem a justifié les actions du Hezbollah malgré les dégâts subis par le Liban, arguant que c’est le prix à payer pour « dissuader et faire échouer le projet de l’ennemi ». Il a accusé Israël de cibler délibérément des civils, des hôpitaux et des travailleurs humanitaires, qualifiant ces actions de « barbares ».
Dans un communiqué, Qassem a annoncé que le Hezbollah était passé « du soutien à Gaza à l’affrontement direct avec Israël dans sa guerre contre le Liban ». Cette escalade, selon lui, a commencé le 17 septembre avec « l’explosion des téléavertisseurs », suivie de l’élimination de Nasrallah le 27 septembre.