« Nous pouvons avoir un impact malgré notre taille » : les parlementaires PCF prêts à relever le défi à l’Assemblée
Ils sont 17, et plus que jamais au combat. Les députés du groupe Gauche démocratique et républicaine (GDR) tiennent leurs traditionnelles journées parlementaires, ce jeudi, à l’Assemblée nationale, aux côtés des sénateurs communistes du groupe CRCE-K. Initialement, l’événement ne devait pas se tenir à Paris, mais la dissolution en a décidé autrement.
Les députés de la RDA ont eux aussi enregistré des pertes, passant de 22 à 17 élus, sans aucun signe de découragement. « Nous avons déjà démontré lors de batailles passées que nous pouvons avoir du poids malgré notre taille », souligne Émeline K/Bidi, députée de La Réunion et coprésidente du groupe avec André Chassaigne. Une première qui confirme les liens que les communistes tissent avec les Outre-mer.
Un groupe « écouté et respecté »
« Nous n’avons aucune difficulté à exister dans les batailles parlementaires », ajoute l’élu, qui rappelle qu’André Chassaigne a failli se faire élire président de l’Assemblée nationale en juillet, au nom de tous les députés du Nouveau Front Populaire (NFP). « Notre groupe a toujours été petit et cela n’a jamais posé de difficulté insurmontable. Il est écouté et respecté », abonde le député PCF du Puy-de-Dôme. Aujourd’hui, sa taille est « d’autant moins » un problème insurmontable qui « Nous appartenons à une coalition, la première à l’Assemblée », il souligne.
Mais, contrairement à la législature précédente, les députés de gauche n’ont pas cherché à former un intergroupe, comme à l’époque de Nupes. Si le lien est flexible, « L’objectif est que le NFP puisse, mieux qu’il ne l’a fait pendant la période Nupes, prendre des décisions rapidement », assure Émeline K/Bidi, qui revendique une « dialogue plus étroit » à gauche, quand André Chassaigne rappelle que les députés de gauche ont « toujours habitués à travailler ensemble » dans les commissions et à la Chambre. Leur cohésion sera scrutée de près lors de la reprise des travaux, notamment sur la question du budget.
« Il est indispensable de réarmer le budget de l’État en augmentant la fiscalité après sept années de baisses d’impôts. Elles ont représenté 60 milliards d’euros par an, soit 2 points de PIB. Plus de justice fiscale est un impératif. En ligne de mire : la taxation du patrimoine, tant sur les stocks que sur les successions », estime André Chassaigne.
« Parmi les mesures annoncées, il y a la réduction du financement des collectivités locales, déplore Émeline K/Bidi. Dans les territoires d’outre-mer, cela aura des conséquences importantes sur l’emploi et le logement. Les collectivités se portent en effet garantes des opérations de logement social.
Les députés du groupe RDA, qui auraient participé au gouvernement si Lucie Castets avait été nommée à Matignon, s’apprêtent donc à faire bloc contre Michel Barnier. Ils représentent aussi la seule opposition à Emmanuel Macron, désormais tacitement soutenue par le Rassemblement national. Entre la crise démocratique, la crise sociale et écologique, la résistance à l’exécutif et la bataille culturelle contre l’extrême droite, l’année s’annonce chargée. Et les députés du PCF sont déterminés à relever le défi.
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