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« Nous ne voulons pas toucher aux ALD » : Bruno Le Maire rassure sur les moyens de réduire le déficit

« Nous ne voulons pas toucher aux ALD » : Bruno Le Maire rassure sur les moyens de réduire le déficit

« Un pilier essentiel de la solidarité » qui ne doit pas bouger. Bruno Le Maire assure qu’il ne touchera pas au traitement des maladies de longue durée pour faire des économies après l’annonce du déficit en baisse en 2023, mais évoque une nouvelle forme de contrat pour les travailleurs de plus de 55 ans.

« Nous ne voulons donc pas toucher aux ALD », qui sont « un pilier essentiel de la solidarité », a déclaré samedi le ministre de l’Economie et des Finances dans un entretien au quotidien Ouest-France. « Mais c’est justement parce que nous voulons protéger ces malades – ils sont douze millions – qu’il faut réfléchir plus globalement au financement de notre modèle social », a indiqué le ministre, soulignant les « choix » à faire.

Le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, s’est dit vendredi « ouvert » à toutes propositions pour réaliser des économies. Bruno Le Maire s’interroge sur l’indemnisation des seniors au chômage : « Est-il vraiment pertinent que les plus de 55 ans aient une durée d’indemnisation plus longue ? N’est-ce pas une manière de transformer l’assurance chômage en retraite déguisée ? « .

Il propose « un contrat dans lequel les seniors travailleraient 80 % de leur temps, toucheraient 90 % de leur salaire et auraient droit à 100 % de leur retraite ». Interrogé sur le soutien à ce système, il a répondu : « Je suis favorable au partage des coûts », ajoutant que « les entreprises ont une responsabilité particulière à exercer ».

Une réforme des indemnités journalières

Le ministre évoque également une réforme des indemnités journalières alors que « les arrêts maladie ont augmenté de 10 % depuis le Covid », voulant ainsi ouvrir le débat « dès cette année afin de lutter contre les abus », dans « un principe de justice vis-à-vis des abus ». vis à vis de ceux qui travaillent.

Interrogé sur la possibilité de voir les retraites et les prestations sociales être à nouveau réévaluées en fonction de l’inflation en 2025, le ministre a répondu que « cela sera décidé lors du budget 2025 ». « La question qui se pose actuellement est celle des économies supplémentaires nécessaires en 2024 pour garantir un déficit inférieur à 3% en 2027 », explique-t-il.

Mardi, l’Insee révélait que le déficit public de la France s’était envolé à 5,5% du PIB en 2023, contre 4,9% attendu par le gouvernement. « La situation géopolitique a changé. Je présenterai donc les nouvelles prévisions de déficit et de dette d’ici dix jours, lors de la présentation du programme de stabilité en Conseil des ministres », a indiqué Bruno Le Maire dans l’interview.

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