Une campagne d’affichage se répand à travers le Liban, défiant ouvertement la stratégie militaire du Hezbollah contre Israël. Des pancartes proclamant « Assez, nous en avons assez » et « Nous ne voulons pas la guerre » ont fait leur apparition dans les bastions de l’opposition et dans certains quartiers de Beyrouth, selon le journal saoudien Asharq Al-Awsat.
Bien qu’aucun groupe n’ait revendiqué la responsabilité de cet acte, un membre éminent de l’opposition libanaise, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a déclaré que ces messages reflétaient le sentiment d’une « vaste majorité de la population, quelle que soit sa foi ou son appartenance ». Il a ajouté que les victimes des frappes israéliennes dans le sud du Liban « sont sacrifiées sur l’autel de l’agenda iranien, et non pour la libération de Jérusalem ou la défense de la Palestine ».
Plus surprenant encore, la communauté chiite du sud du Liban, traditionnellement fidèle au Hezbollah, montre des signes de mécontentement. Selon la source de l’opposition, cette communauté « qui pardonnait toutes les erreurs du Hezbollah » exprime désormais son désaccord avec les déplacements et destructions de leurs maisons résultant des actions du groupe.