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« Nous ne voulons pas de vos véhicules électriques », déclare le Brésil à l’UE alors que les négociations commerciales entrent dans une phase critique – POLITICO


Les deux parties sont en pourparlers depuis un quart de siècle et l’espoir grandit qu’elles puissent enfin parvenir à un accord lors du sommet du G20 que le président Luiz Inácio Lula da Silva accueillera à Rio en novembre.

Cela représenterait une victoire géopolitique majeure pour la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui entame son second mandat. Et cela créerait une chance d’enrayer le déclin des échanges commerciaux qui a vu l’UE, premier partenaire commercial de la région il y a à peine dix ans, perdre face à la Chine.

Un accord avec le Mercosur, qui regroupe l’Argentine, le Brésil, le Paraguay, l’Uruguay et la Bolivie, nouvellement arrivée, a échappé à Ursula von der Leyen lors de son premier mandat. Le président français Emmanuel Macron est intervenu plus tôt cette année pour bloquer les négociations, cédant aux protestations des agriculteurs craignant une inondation de bœuf brésilien et argentin. Cette situation a frustré les pays favorables à l’accord, l’Allemagne en tête.

Les flux commerciaux contrastés créent des points sensibles dans les négociations. Les quatre cinquièmes des exportations du Mercosur vers l’UE sont des produits de base, notamment des minéraux, du bœuf et du soja. Dans l’autre sens, 90 % des exportations de l’UE sont des produits manufacturés, tels que des machines, des produits pharmaceutiques et des voitures.

Le gouvernement du président Luiz Inácio Lula da Silva envisage d’ajouter des mesures de sauvegarde sur les véhicules électriques dans le cadre des négociations avec Bruxelles sur un accord de libre-échange de grande envergure. | Miguel Schincariol/AFP via Getty Images

Mesures de protection pour les véhicules électriques

Le Brésil, qui mène les négociations au nom du Mercosur, cherche désormais à se protéger contre les futures importations de véhicules électriques européens sous la forme de mesures de sauvegarde supplémentaires, selon un diplomate du Mercosur, qui a bénéficié de l’anonymat pour discuter des discussions à huis clos.

Pour le Brésil, ces mesures de sauvegarde, qui limiteraient les importations à partir d’un certain volume, constituent une réponse directe aux mesures de défense commerciale sur les véhicules électriques chinois adoptées ces derniers mois par l’UE, les États-Unis et le Canada. Bruxelles s’apprête à imposer des droits de douane sur les importations de véhicules électriques chinois à la suite d’une enquête anti-subventions, tandis que Washington et Ottawa ont imposé des droits de douane de 100 %.


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