« Nous ne mangeons pas non plus de chats et de chiens » : quand l’Allemagne s’en prend à Donald Trump

Il avait notamment affirmé que le pays avait repris « la construction de centrales énergétiques normales ». Berlin a répondu mercredi aux affirmations inexactes de Donald Trump sur l’approvisionnement énergétique de l’Allemagne et s’est moqué de la fausse accusation de l’ancien président américain selon laquelle les migrants mangent « des chats et des chiens ».

Lors du premier débat télévisé mardi de l’élection présidentielle américaine, le candidat républicain a attaqué sa rivale démocrate Kamala Harris sur la politique énergétique, affirmant qu’elle voulait renoncer à la fracturation hydraulique ou « fracking » (une méthode d’extraction des hydrocarbures dénoncée par les écologistes) et aux énergies fossiles. « L’Allemagne l’a essayé et, en un an, elle était revenue à la construction de centrales énergétiques normales », a déclaré Donald Trump.

Les énergies renouvelables en plein essor

Une déclaration corrigée par le ministère allemand des Affaires étrangères dans un message en anglais sur X. « Que cela vous plaise ou non : le système énergétique allemand est pleinement opérationnel, avec plus de 50 pour cent d’énergie renouvelable. Et nous fermons – au lieu d’en construire – des centrales à charbon et nucléaires. Le charbon ne sera plus utilisé d’ici 2038 au plus tard », a déclaré le ministère.

A la fin de son message, la diplomatie allemande a ajouté : « Nous ne mangeons pas non plus de chats et de chiens ». Durant le débat, Donald Trump a répété la fausse accusation de son camp selon laquelle les migrants mangent « des chats et des chiens » dans une ville de l’Ohio, au nord-est des Etats-Unis.

Lorsqu’il était président des Etats-Unis, entre 2017 et 2021, Donald Trump s’en était déjà pris très régulièrement à l’Allemagne, engageant de nombreux échanges avec l’ancienne chancelière Angela Merkel, notamment au sujet des excédents commerciaux du pays.