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« Nous n’avons jamais trahi le peuple » : au Mexique, le président Amlo laisse en héritage une gauche renforcée

Lorsqu’il a été élu en 2018, il a promis de « ne pas décevoir » ses électeurs, de travailler « D’abord pour les pauvres, pour le bien de tous »et d’engager le « 4et transformation du pays » – l’étendard de son programme de gouvernement –, un virage à gauche dans un pays miné par des décennies de politiques néolibérales. Il est probable que le président mexicain Andrés Manuel López Obrador (Amlo, son surnom) ait tenu parole, si l’on en croit sa cote de popularité – 73 % des Mexicains approuvent sa politique – lorsqu’il quittera ses fonctions le 1euh octobre.

« Je prendrai ma retraite avec la conscience tranquille ! » « Il a déclaré dimanche 1er septembre, dans un Zocalo (la place centrale de Mexico) rempli de dizaines de milliers de partisans venus écouter son sixième et dernier rapport annuel du gouvernement, regrettant parfois que la Constitution n’autorise pas sa réélection.

« La révolution des consciences » est en marche

Après un rappel historique des racines progressistes qui forment les bases actuelles « du peuple et de la nation mexicains » –, Amlo a prononcé un discours résumant les principales réussites de son mandat : ​​soutien aux populations les plus vulnérables à travers les différentes allocations et programmes sociaux mis en place ; lutte contre la pauvreté (entre 5 et 9,5 millions de pauvres en moins, selon les calculs) ; améliorations dans le secteur de la santé ; lutte contre la corruption ; augmentation des retraites et des salaires ; sauvetage des grandes entreprises énergétiques nationales avec un État renforcé retrouvant un rôle de premier plan dans l’économie du pays…

« Nous n’avons jamais trahi le peuple (…) et nous avons prouvé qu’il est possible de gouverner dans l’intérêt de tous sans se soumettre aux agendas imposés par les organisations financières internationales ou par les puissances hégémoniques »a-t-il déclaré, rappelant également les obstacles surmontés depuis 2018. « Le pouvoir au service de l’oligarchie », « médias manipulateurs »des adversaires prêts à toutes les calomnies…

Mais, pour lui, il n’y a aucun doute : « La révolution des consciences » est en cours et sa continuation est assurée avec celle qui prendra la relève dans quelques semaines, la future présidente Claudia Sheinbaum.

Un pays politiquement fracturé

Largement élu en juin (avec près de 60% des voix), sous l’étiquette de la gauche au pouvoir et promettant de poursuivre la politique d’Amlo, l’ancien maire de Mexico recevra l’écharpe présidentielle avec un cadeau de taille : une économie stable et une gauche en position de force (avec une majorité qualifiée) dans la nouvelle législature qui vient d’entrer en fonction. De quoi faire adopter les vingt réformes constitutionnelles que le président sortant laisse en héritage, jusqu’ici bloquées par la droite.

Mais, alors que beaucoup de ses partisans décrivent volontiers Amlo comme « Le meilleur président de l’histoire »il est clair qu’il laisse derrière lui un pays politiquement fracturé, puisque les divisions idéologiques ont pratiquement divisé la population en deux camps.

Mais est-ce vraiment une mauvaise chose dans un Mexique si longtemps habitué à l’apathie politique ? Si hier une grande partie de la population ne s’intéressait pas beaucoup à la vie politique, aujourd’hui tout le monde sait où il se situe sur l’échiquier politique, et le bloc progressiste est en bonne voie pour poursuivre la politique du Mexique. « 4et transformation du pays ».

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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