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« Nous étions en contrôle » -Artur Beterbiev


LONDRES | Artur Beterbiev est arrivé tout sourire à la conférence de presse organisée par Queensberry Promotions dans un fond de garage froid et humide pour un champion qui sortait du ring. Pas de sonorisation, des ouvriers faisant un bruit infernal en déplaçant les escaliers d’aluminium, ces gens auraient dû faire un détour par Shawinigan.

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Les fans de Beterbiev s’inquiétaient parfois. Le combat a été rude et Anthony Yarde a souvent réussi à échanger coup pour coup avec Beterbiev. Cela n’arrive pas souvent dans un combat. Mais vu de la table des journalistes, premier rang, on a senti dès le cinquième tour que la Yarde, malgré de belles rafales, s’est mise à pomper de l’huile. Beterbiev l’épuisait.

Et Arthur a confirmé dans le garage. « C’est un bon boxeur. Il est courageux et habile. Mais honnêtement, nous étions en contrôle. Cela se passait comme prévu. Je ne suis pas Muhammad Ali, je suis un boxeur ordinaire, mais selon le plan, Yarde allait ralentir dans cette partie du combat », a déclaré Beterbiev.

Et Artur a lancé une belle phrase. « Pour moi, c’est une victoire. Mais pour Yarde, qui n’a que 31 ans, c’est une expérience qu’il a vécue. Je lui ai dit après le combat quand nous avons parlé qu’il était bon et jeune », a déclaré le champion.

LE PRIX DU MUSCLE


En conférence de presse, le champion était entouré de Marc Ramsay et Carl Moretti.

Photo fournie par Julie Bertrand

En conférence de presse, le champion était entouré de Marc Ramsay et Carl Moretti.

En conférence de presse, Marc Ramsay a noté que perdre quelques rounds pendant le combat ne l’inquiétait pas trop. On voulait l’emmener en eaux profondes, là où Artur finit par emmener ses adversaires. Et tout s’est déroulé comme prévu », a déclaré Ramsay.

Mais dans les conversations après la conférence de presse, Ramsay est allé plus loin dans ses explications. « Nous étions conscients de sa force de frappe. Mais nous savions aussi que c’était une force explosive. Il y a un prix à payer pour utiliser des muscles aussi forts que ceux de Yarde. L’acide lactique est plus intrusif. La boxe, 12 rounds, c’est aussi un marathon et on savait que Yarde n’avait pas de constitution pour un marathon. Après le septième, on sentait qu’il demandait de l’aide à son coin. Le mot d’ordre est lancé : c’est l’heure, allez Artur », a expliqué Ramsay.

Et Arthur y est allé.

Le combat a été très dur. Anthony Yarde était bien préparé. Il a livré des rounds serrés tout au long d’un combat acharné.

Mais Artur Beterbiev a fini par briser son adversaire. Au vrai sens du terme. Il l’a utilisé. Il l’a écrasé et, au huitième, Yarde, déjà sauvé par une cloche prématurée de cinq secondes au cinquième round, s’est effondré. C’est l’arbitre et l’entraîneur qui ont mis fin au combat. Yarde a été démoli.

Le combat a été férocement disputé dans une OVO Arena bondée à Wembley. Dans une ambiance survoltée comme on l’a vu dans les grandes soirées de Lucian Bute il y a dix ans à Montréal et Québec.

ATTENTION BETERBIEV

« C’est l’adversaire qui a causé le plus de problèmes à Artur », a déclaré le vétéran Russ Anber après le combat : « Il était plus dangereux et même plus courageux qu’Oleksandr Gvozdyk. Artur l’a frappé droit et il a eu à cœur de revenir en contre-attaque. C’est très impressionnant », a déclaré Anber.

La question est maintenant de savoir si Yarde a été aussi bon que le dit Russ Anber ou si le 38 d’Artur Beterbiev commence à paraître.

Personnellement, je privilégie la première hypothèse. Yarde était très vaillant. Et souvent impressionnant.

Ramsay, Luc-Vincent Ouellet, Sam Décarie, Zachary Aubry, Russ Anber, le masso, le doc et les autres se sont retrouvés dans un pub kebab. Artur est allé au même pub où des amis tchétchènes l’attendaient.

Il était d’une humeur radieuse, joyeuse et de bonne humeur.

En fait, comme il me l’avait dit en début de semaine. « J’adore les dimanches. J’ai gagné samedi soir ».

Simon Kean aux États-Unis.

Et Camille Estephan est à Londres depuis jeudi matin.

Il n’est pas venu pour le spectacle du Cirque du Soleil.

Beterbiev face à Callum Smith à Montréal cet été?

« Avec la victoire d’Artur Beterbiev sur Anthony Yarde, nous avons de nombreuses possibilités pour son prochain combat », a déclaré Carl Moretti, vice-président boxe de Top Rank, parlant des prochaines étapes.

«Nous serons probablement obligés d’offrir un combat au challenger obligatoire WBC Callum Smith. Nous aimerions présenter ce combat à Montréal à la fin de l’été », a poursuivi Moretti.

Si tel est le cas, Top Rank aurait le choix du partenaire. Soit Eye of The Tiger Management ou le groupe GYM. « Nous avons un précédent avec ce promoteur », a déclaré Moretti. Il faisait notamment référence au combat d’Artur Beterbiev contre Marcus Browne au Centre Bell le 7 décembre 2021.

« En revanche, Marc Ramsay est proche de Camille Estephan et nous avons un accord avec EOTTM pour Arslanbek Makhmudov et Simon Kean. Fondamentalement, tout est ouvert pour une décision », a ajouté Carl Moretti.

Bivol, le rêve

Évidemment, le combat de rêve serait celui avec Dmitry Bivol. Mais Moretti souligne que Bivol recevra 5,3 millions de dollars pour un match revanche avec Canelo Alvarez. Malgré la popularité croissante de Beterbiev, il ne pouvait offrir une telle somme à Bivol.

Mais avant que le combat ne soit présenté à Montréal, Moretti a apporté une précision importante. Callum Smith est un Anglais. « Il se pourrait qu’une offre de Londres soit très importante. À ce moment-là, nous verrons », a-t-il conclu.

Conduire à gauche

LE ROUGE ET L’OR A LONDRES


Artur Beterbiev

Photo fournie par Julie Bertrand

Ainsi, Lady Ju partait le nez dans le vent avec Big Z lorsqu’elle est tombée sur ce monsieur portant une veste Rouge et Or. On a déjà vu un blouson Canadien à Moscou ou un Speedo aux couleurs de Jacques Villeneuve à Cherating en Malaisie, mais un blouson Rouge et Or à Londres c’est gros. Enfin, Karim a expliqué qu’il avait trouvé cette veste très rouge dans une friperie d’un quartier populaire de Londres. Cela veut dire que Jacques Tanguay, le président du Rouge et Or, a perdu sa veste quelque part dans un taxi à Londres…

MA VISITE AU ROI CHARLES


Artur Beterbiev

Photo fournie par Julie Bertrand

La nouvelle de mon histoire d’amour avec Lady Di à Wimbledon avait fait le tour du Lac Grenon à Falardeau. Mais je ne m’étais pas disputée avec son mari même si Diana se plaignait qu’il ronflait trop.

Hier, je me suis présenté au palais de Buckingham pour une petite visite de courtoisie à Charles devenu roi et qui ronfle toujours. Le casque poilu à la porte m’a fait savoir que Charles faisait une sieste. Moi, qui ai reçu la médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth, sa mère, j’ai été un peu offensée. Faire ça à une amie de sa mère.

LA SOLUTION COLONIE


Artur Beterbiev

Photo fournie par Julie Bertrand

Nous sommes allés manger dans un restaurant pour pauvres le vendredi soir. Sérieusement, la purée de pommes de terre m’a un peu déçu. Et je suis un spécialiste de la purée de pommes de terre. Ce qui m’a le plus frappé, c’est le brouilleur de téléphone qui se déclenche dès que vous mettez le pied dans la salle à manger. Si vous voulez vos SMS, si vous attendez un appel du bureau, vous vous levez de table et sortez dans le salon à l’entrée.

On comprend en voyant toutes les photos de premiers ministres et de nobles britanniques accrochées aux murs, qu’ils n’aiment pas être dérangés.

ELVIS, UNE ŒUVRE D’ART


Artur Beterbiev

Photo fournie par Julie Bertrand

La galerie JD Malat présente une affiche d’Elvis en Roi créole. Mais quand on s’approche, on s’aperçoit que l’artiste a pris le poster original de 1958 et lui a donné une vie pop’art qui touche ceux qui s’attardent à examiner l’œuvre. L’exposition intitulée Le poète urbain prend des thèmes classiques et leur donne une vie moderne. Ce que j’en ai vu m’a semblé fabuleux.

« Si vous cherchez les ennuis, vous êtes au bon endroit », chantait Elvis dans Roi créole. Chanson reprise par Artur Beterbiev qu’il a servi à Anthony Yarde samedi soir à l’OVO Arena de Wambley.



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