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« Nous détestons l’Inde » : le Bangladesh accuse son voisin d’être responsable des inondations meurtrières

Une terrible tragédie. Depuis plusieurs jours, le Bangladesh et l’Inde sont en proie à de violentes inondations, déclenchées par de fortes pluies de mousson. Samedi 24 août, l’AFP rapportait qu’au moins 42 personnes étaient mortes depuis le début de la semaine. Selon les services d’urgence, près de 300 000 autres ont été contraintes de chercher refuge dans des abris de fortune.

Mardi 27 août, CNN a consacré un long reportage à ces inondations meurtrières, recueillant les témoignages de victimes de Feni (Bangladesh) et de New Delhi (Inde). Au moment de la rédaction de cet article, le bilan s’élevait à au moins 18 morts au Bangladesh, et 26 victimes en Inde. Au Bangladesh, où des millions de personnes sont bloquées à travers le pays à cause des inondations, nombreux sont ceux qui imputent la responsabilité de cette situation à leurs voisins.

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Bangladesh : la beauté du golfe du Bengale

Habitants en détresse : « Je ne sais pas s’ils sont encore en vie. Je pleure souvent »

La ville de Feni, située dans le sud-est du Bangladesh, est considérée comme l’épicentre des inondations dans ce pays d’Asie du Sud. Depuis le 21 août, les eaux ont submergé 11 de ses quartiers et de larges pans de la ville, où vivent près de 1,5 million de personnes.

Des missions sont menées par des volontaires qui viennent en aide aux personnes vulnérables. La seule façon d’entrer et de sortir de la zone inondée est par bateau. Toutes les routes principales sont fermées aux véhicules et les services de secours sont gênés par le manque d’électricité et la rupture quasi totale des communications dans la ville. Pour coordonner les opérations de secours, l’armée et la marine ont été mobilisées. Un effort national de volontariat a également été lancé.

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Abdus Salam, un bénévole de 35 ans qui travaille comme professeur d’anglais à Dhaka, a déclaré à CNN que 12 membres de sa famille étaient bloqués dans une zone rurale à 25 km du centre de Feni, dont ses deux sœurs, son frère et leurs enfants. « Je ne sais pas s’ils sont encore en vieconfia-t-il, bouleversé. Je pleure souvent.

« C’est de l’eau indienne » : New Delhi accusée d’avoir libéré l’eau d’un barrage

La population du Bangladesh dépend de la pêche et de la riziculture, ce qui rend ses rivières et ses voies navigables très utiles. Les inondations et les cyclones sont fréquents et sont devenus plus fréquents ces dernières années en raison de l’accélération et de l’intensification des phénomènes météorologiques extrêmes provoqués par le changement climatique.

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Les récentes inondations ont cependant pris les habitants par surprise, et la plupart d’entre eux accusent les autorités indiennes d’être responsables de ces inondations. CNN s’est entretenu avec certains habitants, qui vivent à quelques kilomètres de la frontière indienne.

Tout le monde accuse New Delhi d’avoir a libéré de l’eau du barrage de Dumbur, dans l’État voisin de Tripura, sans avertissement. « Nous détestons l’Inde », « C’est de l’eau indienne »ont crié certains habitants de Feni, qui pataugeaient dans l’eau devant leurs maisons lorsque le journaliste leur a parlé. « L’Inde a fait preuve d’inhumanité en ouvrant le barrage sans avertissement »a réagi Nahid Islam, représentante étudiante au sein du gouvernement intérimaire du Bangladesh, dirigé par le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus.

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Les Bangladais estiment que le contexte politique a joué un rôle dans la rupture du barrage en Inde. Il y a trois semaines, le régime autoritaire de Sheikh Hasina est tombé en raison de manifestations étudiantes. L’ancienne Première ministre déchue a pris la fuite après 15 ans au pouvoir.

Son départ a mis fin à un gouvernement accusé de nombreuses violations des droits de l’homme, notamment d’exécutions extrajudiciaires de milliers d’opposants politiques. Le 5 août, elle s’est enfuie en hélicoptère en Inde. Au cours de ses années au pouvoir, elle a noué des liens étroits avec l’Inde, notamment avec le Premier ministre Narendra Modi, qui en est aujourd’hui à son troisième mandat, un record dans ce pays.

L’Inde nie toute responsabilité dans les inondations

De son côté, l’Inde assure que la libération du barrage n’était pas un acte délibéré, mais que des pluies excessives en étaient la cause. Le pays a toutefois reconnu qu’une panne de courant et le manque de moyens de communication l’avaient empêché d’avertir ses voisins, comme il le fait habituellement. Par ailleurs, dans un communiqué publié jeudi 22 août, le ministère indien des Affaires étrangères a indiqué qu’il n’était pas responsable de la situation. « pas vrai » que les inondations sont liées à la masse d’eau libérée par le barrage de Dumbur.

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Selon le rapport, les inondations au Bangladesh sont « surtout » en raison de l’eau provenant des vastes bassins versants de la rivière Gumti, en aval du barrage. « Les inondations sur les fleuves partagés par l’Inde et le Bangladesh sont un problème qui cause des souffrances aux populations des deux côtés et nécessite une coopération mutuelle étroite pour les résoudre »la déclaration continue.

Alors que le conflit diplomatique s’intensifie, les équipes de secours travaillent 24 heures sur 24 dans les zones touchées par les inondations, où toute opération de secours représente un énorme défi logistique. Yasin Arafat, 24 ans, est venu à Feni depuis Dhaka, la capitale du Bangladesh, pour tenter de rejoindre son père, sa mère, sa grand-mère et son jeune frère.

Selon son témoignage à CNN, plusieurs familles, avec des femmes enceintes, se sont accrochées à un toit de son quartier. Le problème est qu’il faut trois heures de bateau pour y arriver et il n’arrive pas à en trouver un pour l’y emmener. « Ils n’ont pas d’eau, pas de nourriture et ils ont très peur.conclut-il. Je n’ai rien entendu depuis 48 heures.

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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