nous avons vu le premier film d’Artus et voici ce que nous en avons pensé
Artus passe pour la première fois derrière la caméra et signe avec « Un p’tit truc en plus » une comédie aussi drôle que touchante, qui dépasse les différences, incarnée par l’humoriste lui-même, Clovis Cornillac, Alice Belaïdi et onze comédiens mentalement handicapé.
Un premier film réussi. L’humoriste, acteur et dramaturge Artus, met en scène pour la première fois, et avec « Un p’tit truc en plus » est un long métrage à la bonne humeur débordante.
Dans cette comédie chorale, en salles le 1er mai, le trentenaire, à qui l’on doit notamment la pièce à succès « Duels à Davidéjonatown » ou le rôle de l’agent Jonas Maury dans la série « Le bureau des légendes », apporte à l’écran les aventures d’un père, interprété par Clovis Cornillac, et de son fils, interprété par Artus lui-même, contraints après un cambriolage raté de monter à bord d’un bus, qui emmène les résidents d’un foyer pour jeunes adultes handicapés mentaux et leurs trois été surveillants de camp. Alors que père et fils se font respectivement passer pour un éducateur et un nouvel habitant, ce voyage à la campagne va bouleverser la vie de ces deux braqueurs en cavale.
Une comédie feel good portée par son casting
Un film qu’Artus a commencé à écrire il y a cinq ans, avec la volonté de montrer tout le talent des personnes handicapées mentales, dont la spontanéité et l’imagination débordante éclatent à l’écran. Ainsi près de trente ans après « Le Huitième Jour » de Jaco van Dormael, interprété à l’époque par Daniel Auteuil et Pascal Duquenne, Artus réunit dans cette comédie feel good un casting de onze comédiens handicapés, sélectionnés après une annonce postée sur Instagram avec l’ambition de réunir de vraies personnalités. Un pari plus que réussi.
Chacun d’eux fait des merveilles avec ces personnages au plus près de ce qu’ils sont dans la vie, d’Arnaud (Arnaud Toupense), fan de Dalida, à Boris (Boris Pitoëff), qui n’en sort que déguisé, en passant par Ludo ( Ludovic Boule), au langage régulièrement fleuri donnant lieu à des situations cocasses, Baptiste (Théophile Leroy) grand fan de football, ou encore Alexandre (Stanislas Carmont), adepte des longs discours, pour ne citer qu’eux.
Une équipe 5 étoiles terriblement attachante complétée par Alice Belaïdi, parfaite en animatrice passionnée du groupe à la tête de cette maison, mais aussi Céline Groussard et Marc Riso, irrésistibles dans le rôle d’éducateurs spécialisés lunaires et décalés, Clovis Cornillac en tant que de père bourru et Artus, bien sûr, qui reprend brièvement son personnage de Sylvain, imaginé sur scène il y a quatre ans lors d’un sketch sur le handisport, avant d’être rapidement démasqué par les autres pensionnaires.
Portée par une mise en scène rythmée et des répliques qui font mouche, la comédie s’inscrit parfaitement dans la catégorie du film joyeux, mêlant humour et émotion, qui comme tous ses interprètes a certainement un petit quelque chose en plus.