Un agent municipal a été abattu dimanche à Grenoble après avoir tenté de maîtriser le responsable d’un accident de la circulation.
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« Nous avons une grave pénurie de personnel dans le département (depuis l’Isère)« Nous avons besoin de gens, rapidement »plaide Brice Gajean, secrétaire départemental du syndicat de police Unité (ex-SGP Police), mardi 10 septembre sur France Bleu Isère, 48 heures après le meurtre de Lilian, un agent municipal de Grenoble.
Dans le département de l’Isère, « Il nous manque plus de 100 hommes, 115 de mémoire. Nous en avons donc besoin rapidement et en nombre le plus grand possible. »demande Brice Gajean. Par exemple, « En termes de policiers en uniforme, vous avez en moyenne trois patrouilles qui circulent sur toute l’agglomération grenobloise. Ce n’est pas suffisant. »regrette le secrétaire départemental du syndicat de police Unité.
Le suspect a été identifié, des recherches ont été menées, mais le tireur est en fuite depuis dimanche. Selon le policier, le lien avec le trafic de drogue ne fait aucun doute : « Il y a des éléments qui nous orientent vers un trafic de drogue, notamment le véhicule utilisé par la personne, immatriculé à l’étranger (enregistré en Pologne)qui est généralement loué par certains quartiers qui ont des agences de location qui servent de blanchisseurs d’argent »explique Brice Gajean. Un autre indice, « les antécédents personnels de l’individu, qui a déjà été arrêté pour trafic de drogue »il continue.
« Le trafic de drogue génère beaucoup d’argent, des armes circulent pour leur réseau. Je ne suis pas surpris mais on a bel et bien franchi un cap, et on observe depuis plusieurs années une banalisation de l’acte meurtrier, tout simplement. »
Brice Gajean, secrétaire départemental du syndicat de police Unitéà France Bleu Isère
Brice Gajean plaide donc pour combler le nombre d’agents qui manquent en Isère. « Nous avons un sérieux manque de personnel dans le département, nous avons des difficultés à fonctionner au niveau opérationnel, nous avons besoin de gens, rapidementil exige. « Il faudra ensuite que l’Etat prenne des décisions et élabore une politique claire et précise pour lutter contre le trafic de drogue et le crime organisé. Nous attendons tout cela très rapidement. »il espère.
Selon lui, les opérations « endroit propre » ne suffisent pas « Ce n’est pas leur cœur de métier, c’est une réponse ponctuelle à des événements spontanés ». Pour Brice Gajean, « Ce qui manque, c’est une politique de fond, avec un travail de fond, et une recherche irrémédiable d’efficacité »Il plaide pour « Arrêtons avec cette politique des chiffres, de gestion des statistiques avec des opérations de nettoyage ou d’autres thèmes de nettoyage, il faut redonner du sens à l’enquête et à la police, il faut reconstituer les effectifs, il faut reconstituer les moyens, il faut donner du temps à la police pour être efficace. »