Il est désormais du devoir du président de la Commission européenne, a déclaré Kanko, d’unir la droite, en réunissant le ECR et le Parti populaire européen (PPE) de centre-droit de von der Leyen, qui a terminé premier lors du récent scrutin.
« Nous ne pouvons pas être un groupe qui a gagné les élections, alors qu’il s’agit aujourd’hui d’un groupe énorme, et ensuite ne pas être inclus dans les négociations de base », a soutenu Kanko, ajoutant qu’elle pense que les électeurs ont délivré un mandat pour mettre l’ECR au pouvoir. « Le PPE a gagné gros, le ECR a gagné gros, respectez cela. »
Dans l’état actuel des chiffres, von der Leyen pourrait former une majorité ténue au Parlement en reliant trois partis centristes : son PPE, le centriste Renew et les Socialistes & Démocrates de centre-gauche.
Mais la plupart des observateurs s’attendent à ce qu’elle fasse appel à davantage de législateurs de gauche ou de droite pour consolider sa coalition. Les Verts courtisent ouvertement von der Leyen, malgré une raclée lors des élections, se présentant comme un partenaire pro-européen. Aujourd’hui, l’ECR se lance dans l’action, insistant sur le fait qu’elle a plus de poids et une plus grande légitimité.
« Nous avons le potentiel d’être plus grands que Renew », a déclaré Kanko.
En effet, le parti centriste Renew a subi la plus grosse perte lors des élections européennes, perdant 23 sièges. L’ECR, quant à lui, a légèrement augmenté pour atteindre 73 sièges, soit six de moins que Renew. Kanko a laissé entendre que son groupe pourrait accueillir de nouveaux députés européens pour accroître encore leurs rangs, sans toutefois fournir de détails. Le parti Fidesz du leader hongrois Viktor Orbán enverra 10 députés européens à Bruxelles et n’est affilié à aucun groupe parlementaire, ce qui en fait une cible évidente pour l’ECR.
