Les services secrets ont « échoué » dans leur mission de protection du candidat républicain à la présidentielle Donald Trump, visé par une tentative d’assassinat en Pennsylvanie le 13 juillet, a assuré lundi sa directrice Kimberly Cheatle lors d’une audition au Congrès.
La chronologie des événements suggère que la tentative d’assassinat de Donald Trump aurait pu être déjouée jusqu’à 6 minutes avant les coups de feu. C’est le moment de l’audition des parlementaires de Kimberly Cheatle, a déclaré samedi le porte-parole de l’agence, Anthony Gugliemi. Depuis le 13 juillet, les services secrets sont critiqués pour de possibles fautes et des manquements humains. Et les appels à la démission de la directrice sont venus des deux côtés du spectre politique.
« La tentative d’assassinat contre l’ancien président Donald Trump le 13 juillet a été l’échec opérationnel le plus important des services secrets depuis des décennies », a déclaré Cheatle, offrant ses « plus sincères condoléances à la famille de l’ancien chef des pompiers et héros Corey Comperatore, qui a été tué dans cette fusillade insensée ».
« En tant que directrice des services secrets des États-Unis, j’assume l’entière responsabilité de toute atteinte à la sécurité. En tant qu’agence, nous coopérons pleinement avec l’enquête du FBI, la surveillance que vous avez initiée ici, et nous menons notre propre examen interne de l’assurance de la mission sous ma direction », a-t-elle déclaré. *
« Nous devons comprendre ce qui s’est passé et je remuerai ciel et terre pour qu’un incident comme celui du 13 juillet ne se reproduise plus jamais. Je pense toujours à ce que nous aurions dû faire différemment », a poursuivi Kimberly Cheatle, qui a expliqué que son agence « protège actuellement 36 personnes par jour, ainsi que des dirigeants mondiaux en visite aux États-Unis, comme le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui est arrivé aujourd’hui à Washington ».
Une enquête indépendante a été ordonnée pour faire la lumière sur les circonstances de la tentative d’assassinat contre Donald Trump et notamment déterminer comment un tireur a pu se retrouver sur le toit d’un immeuble avec un fusil semi-automatique, à moins de 150 mètres de la tribune où le candidat s’exprimait lors d’un meeting à Butler, en Pennsylvanie, dans le nord-est des États-Unis.
L’ancien président américain de 78 ans a été légèrement blessé à l’oreille lors de la fusillade. Des photos de lui avec du sang sur le visage et le poing levé sont devenues virales. Un passant a été tué et deux autres ont été grièvement blessés.
Le tireur, Thomas Matthew Crooks, 20 ans, a été abattu par les services secrets 26 secondes après le premier des huit coups de feu tirés. Les médias américains ont rapporté ce week-end que les services secrets avaient déjà rejeté des demandes de renforcement de la sécurité de Donald Trump par le passé.
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