« Nous avons décidé de couper notre accès à l’ordinateur » : face aux cyberattaques, faut-il revenir au papier et au stylo ?
Hôpitaux ou mairies, de plus en plus d’établissements sont victimes de cyberattaques.
Pour les éviter, certains ont choisi d’éteindre les ordinateurs et de se remettre à l’écriture.
Les managers appellent également la police à apprendre à leurs salariés à se protéger.
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Le week-end
C’est un fléau qui ne touche pas seulement les individus. Aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises et de collectivités sont victimes de cyberattaques. Pour les éviter, certains décident tout simplement d’éteindre les ordinateurs. C’est le cas de la clinique Jules Verne, à Nantes en Loire-Atlantique. Afin de ne pas subir le même sort qu’un établissement du même groupe, visé par une attaque informatique il y a trois semaines, la clinique nantaise est revenue au papier et au stylo, que ce soit pour les consultations ou les hospitalisations.
« Cela fait partie des préoccupations des établissements. Nous avons décidé de couper l’accès à notre ordinateur pour éviter une intrusion dans notre système”confirme Karine Bachelier, directrice de la clinique Jules Verne, dans le reportage de TF1 en tête de cet article.
Les communes, cible privilégiée des pirates informatiques
Même scénario à la mairie des Mureaux, dans les Yvelines. Il y a deux ans, des cybercriminels paralysaient tout le système informatique avant d’exiger une rançon. Le retour à la normale a pris presque un an. « Nous étions bloqués notamment sur la prise de rendez-vous pour les cartes d’identité et les passeports. Nous sommes revenus au crayon et au papier.explique Sofiane Boubenider, conseiller municipal chargé de la stratégie numérique et de l’éducation.
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Pour éviter une nouvelle cyberattaque, la mairie a fait appel à la police pour former ses collaborateurs à repérer les premiers signes suspects. « Un ralentissement du poste, un fichier qui apparaît ou disparaît ou toute activité anormale sur le poste »Il faut alerter immédiatement, comme l’explique Marque Stoltz, réserviste au sein de la police nationale et consultant en sécurité physique et gestion de crise. Une formation indispensable, car les communes sont la cible privilégiée des pirates informatiques. En 2023, mille cinq cents d’entre eux en auront été victimes.