« Nous appelons l’Etat à la responsabilité », affirme le président du conseil exécutif de la Martinique
Depuis plusieurs jours, des tensions grondent en Martinique en signe de protestation contre la vie chère.
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« Nous appelons l’État à être responsable » « Les autorités ont appelé à une levée de boucliers », a déclaré mercredi sur franceinfo le président du conseil exécutif de la Martinique Serge Letchimy, alors que les tensions restent vives sur l’île où la nuit de mardi à mercredi a été une nouvelle fois marquée par des violences, dans un contexte de mobilisation contre la vie chère.
Depuis plusieurs nuits, des violences urbaines secouent certains quartiers de Fort-de-France, capitale de cette île des Antilles françaises qui compte environ 350 000 habitants. Ces tensions s’inscrivent dans un mouvement de protestation contre la vie chère qui a débuté début septembre. En Martinique, selon une étude de l’Insee, en 2022, les prix des denrées alimentaires étaient 40 % plus élevés qu’en métropole.
Selon Serge Letchimy, c’est « probable, voire très possible » que les violences vont se poursuivre dans les prochains jours. « Je n’en veux pas parce que la violence engendre la violence et nous sommes dans une spirale qu’il faut absolument contrôler. » Selon lui, le coût de la vie est élevé sur l’île. « Ce n’est pas une vérité ponctuelle ou actuelle, nous vivons ce drame depuis très longtemps dans un système économique qui privilégie les importations massives et des systèmes de rentes incroyables avec des marges et des marges excédentaires qui s’accumulent. »
« Nous appelons tous au calme, mais nous appelons l’État à être responsable », il a continué. « Nous demandons à l’État d’appliquer les textes. Le Code de commerce permet, en cas de situation exceptionnelle, de réguler temporairement les prix, y compris en allant jusqu’à les bloquer, par un arrêté. » « Je demande que ce décret soit publié pour que pendant trois ans, les prix soient gelés sur 54 familles de produits qui permettent à un peuple de vivre »il a appelé.
« Nous demandons aussi à l’État de baisser la TVA, de la mettre à 0%. Il n’y a pas de TVA en Guyane par exemple », Serge Letchimy a également posé la question. « Nous demandons également aux grossistes et aux distributeurs de réduire leurs marges », a-t-il ajouté. « Sans décisions extrêmement fortes, la situation va se dégrader ».il a fini.