« Nous, anciens ministres de la Santé, nous réunissons pour rappeler l'importance du maintien de l'aide médicale d'État »
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« Nous, anciens ministres de la Santé, nous réunissons pour rappeler l’importance du maintien de l’aide médicale d’État »

« Nous, anciens ministres de la Santé, nous réunissons pour rappeler l’importance du maintien de l’aide médicale d’État »

NNous, anciens ministres de la Santé issus de différentes écoles de pensée, nous sommes réunis pour rappeler l’importance du maintien de l’Aide Médicale d’Etat (AME).

L’AME ne constitue pas une incitation à l’immigration dans notre pays, qui se ferait aux dépens des Français. Il s’agit là d’un fantasme contraire aux faits, là encore clairement établis dans deux rapports solides rédigés en 2019 et 2023.

L’AME ne concerne pas les soins de confort, susceptibles d’attirer une immigration dont les causes sont évidemment plus diverses et complexes. Le dispositif se limite à un périmètre de soins précis, déjà révisé en 2019 suite aux recommandations du rapport, qui permet de prendre en charge précocement des pathologies dont l’aggravation a des répercussions décuplées.

Affaiblir l’AME, c’est exposer notre système de santé à une pression accrue de soins plus tardifs et donc plus graves et plus coûteux.

Un risque pour la santé publique

Restreindre les conditions d’accès à l’AME obligerait en effet les bénéficiaires à consulter plus tard, avec un état de santé dégradé, et donc nécessitant des soins plus lourds. Ce glissement de la prise en charge constitue un piège pour nos hôpitaux et nos finances publiques. Il faut le rappeler : la prise en charge d’un bénéficiaire coûte sept fois plus cher à l’hôpital qu’en médecine de ville. L’AME est d’ailleurs la prestation sociale suivie par l’Assurance maladie avec le taux de contrôle le plus élevé, et fait l’objet d’une attention toute particulière.

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Concrètement, affaiblir l’AME revient à désinvestir le champ de la prévention, qu’il s’agisse de la vaccination ou du dépistage. De fait, un tel recul crée un risque pour la santé publique de tous nos concitoyens, particulièrement infectieux. Sur un même territoire, la santé des uns contribue à celle des autres.

Toucher à l’aide médicale d’État va à l’encontre de la logique même des politiques de santé publique que nous avons mises en place.

Sans réduction de l’immigration illégale, la remise en cause de l’aide médicale d’État aurait des conséquences sanitaires, humaines, sociales et économiques inacceptables.

Roselyne Bachelot, Ministre de la Santé de 2007 à 2010 ; François Braun, Ministre de la Santé, de 2022 à 2023 ; Agnès Buzyn, Ministre de la Santé de 2017 à 2020 ; Agnès Firmin-Le Bodo, Ministre de la Santé de décembre 2023 à janvier 2024 ; Aurélien Rousseau, Ministre de la Santé de juillet à décembre 2023 ; Marisol Touraine, Ministre de la Santé de 2012 à 2017 ; Frédéric Valletoux, Ministre de la Santé de février à septembre 2024 ; Olivier Véran, Ministre de la Santé de 2020 à 2022.

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