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« Nous allons faire avancer la procédure de destitution du président de la République », promet Manuel Bompard

« Nous allons faire avancer la procédure de destitution du président de la République », promet Manuel Bompard


Elise Artigau / crédit photo : Marie Etchegoyen / Capa Pictures pour Europe 1
modifié à

12h10, 8 septembre 2024

Accusant Emmanuel Macron d’un « coup de force » en refusant de nommer Lucie Castets comme Premier ministre, Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise et invité du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos, entend utiliser l’article 68 de la Constitution pour destituer le président de la République. « Nous ferons avancer la procédure de destitution du président de la République », promet-il.

Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, a assuré que la destitution du président de la République restait un projet majeur de sa formation politique. A ce jour, 81 députés ont signé la demande de destitution, une résolution déposée en vertu de l’article 68 de la Constitution. Le refus d’Emmanuel Macron de nommer à Matignon la candidate proposée par le Nouveau Front populaire, Lucie Castets, « constitue un manquement grave au devoir de respect de la volonté exprimée au suffrage universel », explique le texte présenté par les Insoumis.

« Quand on perd les élections, on abandonne le pouvoir »

« Nous allons avancer dans la procédure de destitution du président de la République », promet Manuel Bompard. « Il y a une pétition, environ 300 000 personnes l’ont signée et j’espère qu’il y en aura encore plus dans les prochaines semaines », a-t-il ajouté. Pour le coordinateur de La France Insoumise, le seul moyen d’éviter cette demande de destitution aurait été que le président de la République accepte le résultat des élections. « Quand on perd les élections, on renonce au pouvoir. »

Une motion de destitution a très peu de chances d’aboutir. Cette procédure doit surmonter plusieurs obstacles importants. Il faut notamment que les deux Chambres, l’Assemblée nationale et le Sénat, votent en sa faveur aux deux tiers, ce qui paraît peu probable. Malgré tout, la France Insoumise est déterminée à tenter sa chance. Même si les chances de faire tomber le chef de l’État sont très minces, il s’agit donc avant tout d’un moyen de pression politique pour les Insoumis visant à faire porter la responsabilité du blocage sur les épaules d’Emmanuel Macron.

europe1 Fr

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